Haute-Vienne: Une école déménage à cause du «radon radioactif»
SANTE•Ce gaz, présent naturellement dans la région, est reconnu comme un des agents responsables du cancer du poumon...20 Minutes avec agences
Les 42 élèves d'une école primaire de Saint-Symphorien-sur-Couze, en Haute-Vienne, ont dû déménager, ce lundi, «par précaution» en raison d'un taux élevé de radon (un gaz radioactif d'origine naturelle) dans leur établissement. Les écoliers ont été rapatriés dans une école à Saint-Pardoux, 3 kilomètres plus loin. «Il n'y a pas de risque particulier pour la santé des enfants», a, cependant, indiqué l'Agence régionale de santé (ARS).
Une concentration deux fois plus élevée que le seuil autorisé
Plus de 1.000 becquerels par mètre cube (soit largement plus que le seuil de 400 bq/m3 recommandé par l'Agence régionale de Santé), ont tout de même été relevés dans une des salles de classe de l'établissement. Les mesures avaient été réalisées, cet hiver, à la demande de la commune de Saint-Symphorien-sur-Couze, dans le cadre d'une étude commandée par l'Education Nationale. Par ailleurs, «ce dépassement des seuils» concerne aussi la salle des fêtes de la localité, qui compte près de 250 habitants.
Dans un communiqué, l'ARS précise que la fermeture de l'école relève «du principe de précaution ». Elle servira à faire «une expertise plus poussée et à mettre en œuvre les travaux nécessaires». Des aménagements qui, selon le maire de la commune, pourraient débuter sous huit jours. Selon ses déclarations, l'école devrait rouvrir avant les vacances d'été.
Un gaz issu de la désintégration de l'uranium et du radium
Le radon est un gaz issu de la désintégration de l'uranium et du radium présents dans la couche terrestre. Reconnu comme un des agents responsables du cancer du poumon, le gaz présent naturellement dans le Nord de la Haute-Vienne, où l'ex-Cogema (aujourd'hui propriété d'Areva) a longtemps exploité l'uranium.
De son côté, Areva a souligné que ce cas de présence de radon «n'avait rien à voir avec l'ancienne exploitation minière» et que le groupe n'avait «pas été sollicité par l'administration pour intervenir sur ce dossier».