Il a perdu sa femme et son fils, tués sous ses yeux mercredi, dans l'attaque contre le musée Bardo de Tunis revendiquée par Daesh. Lui a survécu. Jose Arturo Camelo, un ancien général colombien, souligne l'«ironie», pour lui qui a «lutté contre le terrorisme» dans son propre pays, en proie au plus vieux conflit armé d'Amérique latine.

Ce que l'on sait de l'attaque

«Regardez l'ironie de la vie. Toute ma vie, comme militaire, j'ai lutté contre le terrorisme et maintenant le terrorisme, dans un lieu totalement éloigné de la Colombie, m'a pris mon épouse et mon fils», déplore-t-il. Militaire à la retraite et doyen de la faculté de droit d'une université militaire, Jose Arturo Camelo s'était rendu avec sa famille en croisière touristique pour fêter le récent diplôme obtenu par son fils.

L'ex général s'est entretenu après le drame avec le président Juan Manuel Santos, artisan de négociations de paix en cours avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), acteur central du conflit interne qui secoue le pays depuis plus d'un demi-siècle. «Tout acte de terrorisme de ce type est condamné partout dans le monde», a affirmé le président colombien, confiant que les paroles de l'ancien militaire lui étaient allées «droit au coeur».

«J'ai presque tout perdu»

Même tristesse pour le frère de Jean-Claude Tissier, une de deux victimes françaises de l'attaque terroriste. Lui «n'y croit toujours pas», a t-il confié au au micro de RTL. «Comment vous dire, cela va encore durer longtemps tous ses meurtres, ses massacres franchement ? J'ai presque tout perdu. On n'est rien sur terre. Je ne sais pas pourquoi il y a des fanatiques comme cela car mon frère c'était sacré».

Vingt touristes et un Tunisien tués

L'attaque de Tunis, revendiquée jeudi par le groupe Etat islamique, a coûté la vie à un Tunisien et 20 ressortissants étrangers, dont la mère de famille colombienne, âgée de 56 ans, et son fils de 28 ans, qui résidait à Sydney et possédait aussi la nationalité australienne.