TELECOMSFR: «Notre stratégie est très différente de celle de Free»

SFR: «Notre stratégie est très différente de celle de Free»

TELECOML'opérateur n'envisage pas de casser son offre triple play...
Sandrine Cochard

Sandrine Cochard

La hausse de la TVA est un casse-tête que chaque opérateur tente de gérer en espérant limiter l'impact négatif sur ses abonnements. A l'arrivée, chacun des quatre acteurs du marché (SFR, Orange, Bouyges Télécom et Free) ont opté pour différentes stratégies, en partie dévoilées avec la publication des nouveaux tarifs qu'ils pratiqueront l'an prochain (à partir du 1er février sauf Bouygues Télécom qui attendra le 1er mars).

Si Free a jeté un pavé dans la mare en cassant son offre triple play pour proposer une option TV séparée, les autres opérateurs ne semblent pas disposer à suivre son exemple. «Nous avons choisi de maintenir notre gamme d'offres triple play car nous avons vocation à proposer la télévision à tout le monde», explique Nicolas Chatin, directeur de l'information chez SFR, qui rappelle que l'opérateur va lancer une offre de télévision par satellite début février. Difficile dans ces conditions de créer une offre TV minorée.

300 tarifs inchangés

SFR prend donc le pari de la continuité, comme Orange d'ailleurs (on attend toujours des nouvelles de Bouygues Télécom, qui fait encore mystère de ses nouveaux tarifs), et affirme ne pas craindre un mouvement de résiliation massif. «Seul un tiers de nos abonnements seront impactés par la hausse de la TVA, assure Nicolas Chatin. Les deux tiers restants seront pris en charge par SFR, ce qui devrait nous coûter 50 millions d'euros.» Un discours déjà avancé par Frank Cadoret, le directeur général de SFR, mercredi. «J'ai 300 tarifs (de forfaits mobile) dont la valeur TTC ne va pas augmenter et rester inchangée», avait-il déclaré à l'AFP.

Pour autant, la répartition des forfaits impactés et de ceux qui en sont épargnés est peu claire (le ministre de l'Economie Eric Besson a d'ailleurs demandé aux opérateurs des précisions). Chez SFR, on peine d'ailleurs à justifier cette différence de traitement. «Des équipes ont épluché chacun de nos 450 forfaits pour trancher, souligne encore Nicolas Chatin. Nous avons décidé de ne pas toucher à nos offres phares, comme le forfait MTV qui a toujours très bien marché et restera à 19,90 euros. Pour les forfaits impactés, la hausse sera de 6,25%, soit la stricte répercussion de la taxe.»