Vingt-six ans, déjà des biographies interdites, un film sur lui, et des millions d’«amis»: c’est Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, qui a été sacré «personnalité de l’année» par le Time.

Zuckerberg «change notre manière de vivre»

«Une personne sur douze, sur la planète, a un compte Facebook. Les utilisateurs parlent 75 langues, et réunis, ils consacrent plus de 700 milliards de minutes sur Facebook. Le mois dernier, le site comptait un quart des pages vues américaines. Et le nombre de membres augmente actuellement de 700.000 personnes par jour», explique le magazine.

C’est donc le fondateur de ce site, celui qui a réussi «à mettre en lien un douzième de l’humanité dans un seul réseau», que le Time a élu pour sa couverture. Parce qu’il «change notre manière de vivre». «Nous sommes entrés dans l’ère de Facebook, et Mark Zuckerberg est l’homme qui nous y a emmenés».

Julian Assange, perdant

Tous les ans, le magazine consacre un homme (ou rarement une femme) qui a marqué l’année, en bien ou en mal. Le choix de Mark Zuckerberg est relativement surprenant, car si Facebook a évidemment passionné les journaux et les internautes cette année (avec notamment les questions de vie privée sur le Web), la grosse actualité était surtout le film de David Fincher, The Social Network.

Les internautes auraient de loin préféré que Julian Assange gagne le titre. Le fondateur de WikiLeaks est devenu mondialement connu en 2010, d’abord avec la diffusion d’une vidéo de bavure de soldats américains en Irak, puis avec la diffusion de documents classés secrets par les gouvernements du monde entier. La liste des personnalités éligibles avait été soumise au vote sur Internet, et l’Australien, adepte de la transparence absolue, avait remporté les suffrages. Mais le journal se réservait de faire un choix différent.

Les autres perdants sont notamment les mineurs chiliens, le Tea Party, et le président afghan Hamid Karzai.