INTERNETHadopi: les ayants-droits du cinéma autorisés à leur tour à flasher les pirates

Hadopi: les ayants-droits du cinéma autorisés à leur tour à flasher les pirates

INTERNETLes ayant droits du cinéma ont reçu l'autorisation de la Cnil pour lancer des relevés automatiques des adresses IP...
Capucine Cousin

Capucine Cousin

Même si l’entrée en application concrète d’Hadopi semble prendre du temps - les premiers e-mails aux internautes contrevenants ne devraient pas être envoyés avant septembre – un à un, les ayant droits mettent en place un dispositif de collecte automatique des adresses IP des pirates.

>> Notre dossier sur Hadopi, c'est par ici

Le 10 juin, 4 représentants de l’industrie musicale, comme la Sacem, obtenaient l’aval de la Cnil (Commission nationale informatique et libertés) pour installer ce dispositif (lien). Maintenant, c’est au tour de l’industrie du cinéma.

Collecte des adresses IP

Le 24 juin, l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa) a obtenu à son tour l’autorisation par la Cnil, et entend bien mettre les bouchées doubles. «Tout va aller très vite maintenant. Le relevé d'infractions commencera dans les jours qui suivront la notification officielle de la Cnil», assurait à 01net Frédéric Delacroix, délégué général de l'Alpa. Une autorisation obtenue de manière informelle - «nous attendons l'accord officiel de la Cnil pour lancer les relevés d'infractions«, précise-t-il toutefois à 20minutes.fr.

Cette collecte des adresses IP des internautes pris en infraction constitue en effet la première étape dans le dispositif prévu par Hadopi. Ces adresses IP seront ensuite transmises à la commission de protection des droits de la Hadopi, qui aura ensuite 2 mois pour envoyer les premiers messages d'avertissement.

Le streaming dans le viseur

Comme pour l'industrie musicale, c'est la société TMG qui assurera la constatation des infractions et la collecte des adresses IP. Plus précisément, «elle mettra à notre dispoistion son outil de collecte des adresses IP. Ce sont nos gents assermentés qui prcèderont aux constats de mise à disposition d'oeuvres illicites en téléchargements», précise Frédéric Delacroix. L'Alpa a demandé une auttorisation pour collecter de sadresses IP au rythme de 25.000 par jour. La surveillance s'appliquera «de manière hebdomadaire, voire quotidienne» aux principaux réseaux de P2P et à un catalogue de 100 titres, films, séries, documentaires... «Essentiellement les œuvres les plus populaires», ajoute Frédéric Delacroix.

Prochain cheval de bataille de l’Alpa dans cette croisade anti-piratage: le streaming et le Direct Download. A condition, si cela donne lieu à un nouveau traitement automatique des adresses IP, d’obtenir une nouvelle autorisation de la Cnil.

>> Et vous, que pensez-vous de ces mesures? Pensez-vous qu'Hadopi va jouer son rôle, éviter les téléchargements illégaux?...