WEBInternet Explorer 9 à l'heure du HTML5

Internet Explorer 9 à l'heure du HTML5

WEBLa seconde «Plateforme Preview» est disponible pour les développeurs...
Les logos des principaux navigateurs (Internet explorer, Firefox, Safari, Chrome et Opera)
Les logos des principaux navigateurs (Internet explorer, Firefox, Safari, Chrome et Opera) - DR
Philippe Berry

Philippe Berry

Enrayer la chute. Pour la première fois, la part de marché d'Internet Explorer (toutes versions cumulées) est passée sous la barre des 60%, mardi. Si Firefox stagne juste sous les 25%, Google a le vent en poupe avec Chrome (presque 7%), désormais loin devant Safari (5%) et Opéra (2%). Autant dire que Microsoft joue gros avec Internet Explorer 9, dont la date de sortie n'a pas été annoncée –sans doute fin 2010 ou début 2011.

Mercredi, Microsoft a rendu publique la seconde édition de la «Plateforme Preview» d'IE 9. Rien à télécharger pour le grand public mais quelques enseignements. Microsoft fait des progrès sur la prise en charge des standards actuels du web, et score désormais 68/100 au test ACID3 (toujours loin de Firefox et Chrome). Son moteur java –encore non finalisé– performe également bien mieux que celui de IE8, dans une fourchette voisine de celle de ses concurrents.

L'épineux problème des vidéos

La «plateforme preview» prend en charge certains éléments du HTML5 (la nouvelle mise à jour du langage structurel du web, encore non finalisée), mais pas encore les balises < video >, au coeur du débat Flash/Apple qui agite la toile ces dernières semaines. Le support devrait être intégré dans deux mois par Microsoft.

Cette semaine, l'entreprise s'est attirée la colère de ceux qui plaident pour des standards ouverts. IE9 supportera exclusivement le codec vidéo H.264 (comme Apple), alors que Mozilla et Opera militent pour le couple Ogg/theora. Le premier nécessite en effet de payer des droits de licence au groupe MPEG-LA, qui administre une piscine de brevets dont certains sont détenus par... Microsoft.

L'entreprise s'est malgré tout défendue, expliquant qu'elle payait deux fois plus qu'elle ne recevait. Dans son long plaidoyer contre Flash, Steve Jobs a, lui, estimé qu'une incertitude planait autour de ogg/theora, laissant entendre que ce format ouvert et open source n'était pas à l'abri de procès pour viol de brevets.