Droit à l'oubli: Google dévoile par erreur des données sur les demandes des internautes
VIE PRIVEE•Moins de 1% des requêtes proviennent de personnalités politiques...20 Minutes avec agence
Une publicité dont se serait bien passé Google, récemment mis en demeure par la CNIL. Le géant américain qui, depuis mai 2014 est contraint de gérer les demandes sur le droit à l’oubli émanant des utilisateurs, a, ce mardi, dévoilé par erreur près de 75 % des demandes de suppression, demandes que jusque-là Google se refusait à communiquer.
9 demandes sur 10 concernent des suppressions d’informations privées
Cachées dans le code source de son rapport de transparence, les données, qui depuis ont été supprimées, révèlent les statistiques relatives aux demandes des internautes. Ainsi, d’après Slate, près de 9 demandes (1) (de suppressions de liens) sur 10 (95 % au global contre 98 % en France) concernent des « informations personnelles privées ». A noter que le reste des autres réclamations se rapportent aux crimes importants, à la
politique, aux personnalités publiques et à la protection des enfants.
Droit à l’oubli : Google fait machine arrière concernant certains liens supprimés
Au total, moins de 5 % des requêtes viennent de personnalités publiques, de criminels, ou de politiciens. En France, ces demandes, à l’exception de celles relatives aux crimes importants, n’atteignent pas les 1 %. En Italie, on dénombre 1.951 demandes relatives aux « crimes sérieux », soit 12 % du total.
55 % des demandes des internautes français ont été acceptées
Si l’on s’intéresse plus en détail aux données, on remarque que moins de la moitié des demandes (46 %) sont jugées recevables par le moteur de recherche. Parmi les catégories qui recueillent le plus de rejets figurent les demandes relatives aux informations personnelles (48 %), provenant des politiques (23 %) ou encore aux personnalités publiques (22 %). Les Français sont parmi les mieux lotis puisque près de 55 % des demandes des internautes ont été acceptées par Google, ce qui fait de l’Hexagone le pays au meilleur ratio sur le plan européen. Une avancée qui mérite d’être soulignée quand on sait que Google avait refusé en moyenne 60 % des demandes au niveau européen en septembre dernier.
(1) Les chiffres portent sur les 218.320 demandes recensées au 23 mars 2015