COMMUNICATION#ThisIsACoup: Quand Twitter prend fait et cause contre l'Allemagne et pour la Grèce

#ThisIsACoup: Quand Twitter prend fait et cause contre l'Allemagne et pour la Grèce

COMMUNICATIONLe réseau social s'indigne de l'attitude de l'Allemagne...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

En plein sommet européen sur un sauvetage de la Grèce, le réseau social Twitter s'est enflammé dans la nuit de dimanche à lundi contre la position jugée autoritariste de l'Allemagne, via le «hashtag» ou mot-clé #ThisIsACoup : «ceci est un coup d'Etat».

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Alors que les discussions s'éternisaient à Bruxelles dans le cadre d'un sommet extraordinaire de la zone euro, ce mot clé, dont le lancement est attribué à un professeur de mathématiques et physique de Barcelone, Sandro Maccarrone, est très vite devenu l'un des plus utilisés du réseau social, répliqué à des centaines de milliers d'exemplaires.

« Una vez más al pueblo griego se le ofrece la disyuntiva entre "pobre" o "esclavo". #ThisIsACoup #grexit #TsiprasLeaveEUSummit — Sandro Maccarrone (@smaccarrone) July 12, 2015 »

«Une pure vengeance»

Lundi en matinée, ce mot-clé accusant Berlin de «coup d'Etat» contre Athènes était encore l'un des plus utilisés dans de nombreux pays européens: la Grèce, la France mais aussi l'Allemagne.

Parmi les utilisateurs célèbres, le Prix Nobel d'économie américain Paul Krugman, fervent adversaire des politiques d'austérité, l'a repris à son compte, écrivant sur son blog: «Le mot clé #ThisIsACoup est tout à fait juste», et qualifiant de «folie» les exigences adressées par ses créanciers à la Grèce, et dans lesquelles de nombreux internautes voyaient la marque de l'Allemagne.

« Killing the European Project http://t.co/YQEdy2MlQE — Paul Krugman (@NYTimeskrugman) July 12, 2015 »

Pour Paul Krugman, ces exigences de rigueur, notamment le projet qui semblait encore en vigueur dans la nuit de transférer 50 milliards d'euros d'actifs grecs dans un fonds ainsi que la menace d'une exclusion temporaire de la zone euro, relèvent de la «pure vengeance, de la destruction de toute souveraineté nationale», en mettant la Grèce «face à une offre qu'elle ne peut refuser».

«C'est une honte»

Le mot-clé a été largement repris par les partisans de formations de gauche radicale en Europe, en particulier l'Espagnol Pablo Iglesias, meneur de Podemos, qui a fait part sur Twitter de «tout (son) soutien au peuple grec et à son gouvernement contre les mafieux».

Le «hashtag» a un temps rivalisé avec un autre mot clé appelant le Premier ministre grec Alexis Tsipras à quitter le sommet de Bruxelles, #TsiprasLeaveEUSummit.

Lundi, l'universitaire allemand Henrik Enderlein se désolait lui devant le spectacle offert par les dirigeants européens, écrivant sur Twitter: «Toutes les parties prenantes doivent se demander comment une telle escalade a pu se produire, au coeur de l'Europe», concluant avec le mot-clé #ThisIsAShame, «C'est une honte».