Jeudi 27 mars, le site GitHub – dont l’utilité essentielle pour les codeurs et créatifs du monde entier est détaillée ici - a connu la plus grande attaque de ses sept ans d’existence, à en croire ses équipes, le rendant inaccessible. Alors que l’accès à la plateforme est à nouveau presque normal ce mardi, les experts en sécurité pointent la Chine comme responsable, comme s'en fait l'écho le Wall Street Journal.

Bloquer les outils d'anti-censure

Aux yeux des experts cités, cet épisode «représente probablement une tentative de la Chine pour bloquer les outils d’anti-censure», écrit le quotidien. L’attaque visait en effet deux pages hébergées GitHub: l’une contenant la version traduite en chinois du New York Times, et la seconde appartenant à une ONG chinoise qui combat la cybercensure.

«L’attaque sur le site américain basé à San Francisco semble souligner à quel point les censeurs chinois agissent de plus en plus à l’extérieur de leurs frontières pour sévir contre du contenu qu’ils considèrent inacceptable», poursuit le Wall Street Journal.

Une attaque précédente en 2013

Ce n’est cependant pas la première fois que Pékin tente de bloquer GitHub. Reporter sans Frontières rappelle qu’en janvier 2013, une attaque lancée par les autorités chinoises avait été lancée contre le site mais «n’a duré qu’une heure et s’est révélée assez grossière et facile à identifier».

L’ampleur de l’attaque réalisée jeudi dernier était bien plus durable et massive et selon le spécialiste de la cybersécurité Mikko Hyponon cité par le Wall Street Journal, Pékin a toutes les chances d’être à nouveau impliqué car «les hackers ont été capables de manipuler le traffic à un haut niveau de l’infrastructure chinoise sur Internet». «C’est le fait de quelqu’un qui avait la possibilité de trafiquer tout le traffic Internet dirigé vers la Chine.»