WEBDroit à l'oubli: Google débouté par la justice européenne

Droit à l'oubli: Google débouté par la justice européenne

WEBSelon la cour européenne de justice, l'exploitant d'un moteur de recherche sur Internet est responsable du traitement des données personnelles qui apparaissent sur ses pages…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La Cour de justice de l'Union européenne a débouté Google mardi dans une affaire de «droit à l'oubli» numérique, en estimant que l'exploitant d'un moteur de recherche sur Internet est responsable du traitement des données personnelles qui apparaissent sur ses pages.

Suppression des liens vers des pages Internet

Les particuliers peuvent obtenir, sous certaines conditions, la suppression des liens vers des pages Internet comportant des données personnelles en s'adressant directement à l'exploitant, a tranché la Cour.

Cette décision constitue une surprise, car elle va à l'encontre de l'avis de l'avocat général, généralement suivi par la Cour. Ce dernier avait estimé en juin 2013 que Google n'était pas responsable des données personnelles apparaissant sur ses pages et que le «droit à l'oubli» numérique ne pouvait donc pas être invoqué à son encontre.

La responsabilité du moteur de recherche

La Cour a jugé mardi que l'exploitant d'un moteur de recherche est responsable du traitement des données personnelles qu'il collecte. Selon la directive européenne sur la protection des données personnelles, la personne a droit dans certains cas à ce que des informations la concernant ne soient plus liées à son nom dans une liste de résultats, lorsque la recherche a été effectuée à partir de son nom.

«Les liens vers des pages Web contenant ces informations doivent être supprimés de cette liste de résultats, à moins qu'il existe des raisons particulières, telles que le rôle joué par cette personne dans la vie publique, justifiant un intérêt prépondérant du public à avoir, dans le cadre d'une telle recherche, accès à ces informations», a tranché la Cour.

Le point de départ de l'affaire remonte à 1998, lorsque le journal espagnol La Vanguardia a publié dans son édition papier des annonces concernant une adjudication sur saisie immobilière pour recouvrement de dette visant une personne dont le nom était mentionné.