WEBTwitter livre à la justice de quoi identifier les auteurs de tweets antisémites

Twitter livre à la justice de quoi identifier les auteurs de tweets antisémites

WEBTwitter a annoncé vendredi avoir fourni à la justice française les données pour identifier les auteurs de tweets antisémites…
J.M (avec AFP)

J.M (avec AFP)

Twitter a annoncé vendredi avoir fourni à la justice française «les données susceptibles de permettre l'identification de certains auteurs» de tweets antisémites, qui avaient valu au réseau social d'être la cible de poursuites de l'Union des étudiants juifs de France.

La transmission de ces données «met fin au litige» avec l'UEJF et les deux parties «ont convenu de poursuivre activement leur collaboration, afin de lutter contre le racisme et l'antisémitisme dans le respect de leurs législations nationales respectives», ajoute Twitter dans son communiqué. Cette collaboration a notamment pour objectif de prendre des «mesures afin d'améliorer l'accessibilité de la procédure de notification des tweets illicites», a poursuivi le groupe.

De son côté, la ministre de l'Economie numérique Fleur Pellerin a salué cette décision du réseau social, déclarant à l'AFP: «C'est important car c'est la fin de l'impunité pour les personnes qui se rendent coupables d'infractions pénales et qui se réfugiaient derrière l'anonymat ou le pseudonymat [se cacher derrière un pseudo] pour se faire, mais ça ne remet bien entendu pas en cause l'anonymat ou le pseudonymat pour l'immense majorité des utilisateurs.»

L'UEJF avait annoncé en mars dernier qu'elle attaquait au pénal Twitter et son président, Dick Costolo, pour ne pas avoir répondu à la demande de la justice française d'identifier les auteurs de tweets antisémites. «Twitter joue la carte de l'indifférence en ne respectant pas la décision du 24 janvier» du tribunal de grande instance de Paris qui avait donné deux semaines au réseau social pour identifier les auteurs de tweets antisémites, avait expliqué à l'époque Jonathan Hayoun, le président de l'UEJF. «Ils ne se sont aucunement exécutés (...) En protégeant l'anonymat des auteurs de ces tweets, ils se rendent complices et offrent un boulevard aux racistes et aux antisémites», avait-il souligné.

L'association, qui s'engageait à reverser au Mémorial de la Shoah les 38,5 millions d'euros qu'elle réclamait à Twitter, avait lancé son combat judiciaire après la diffusion en octobre 2012 de très nombreux tweets reprenant les mots-clés #unbonjuif et #unjuifmort.