WEBNewtown: Les réseaux sociaux brouillent les pistes des enquêteurs

Newtown: Les réseaux sociaux brouillent les pistes des enquêteurs

WEBEntre les internautes qui se font passer pour le tueur en ligne et ceux qui colportent de fausses informations sur les réseaux sociaux, les enquêteurs doivent faire preuve de vigilance...
A.G.

A.G.

Alors que l’enquête est toujours en cours après le massacre de Newtown, qui a fait 26 morts dont 20 enfants vendredi dernier, la prudence est de mise. Pas question pour les enquêteurs américains de reproduire l’erreur que les médias ont commis quelques heures après le drame en jetant dans un premier temps le frère du tueur en pâture aux internautes, pensant qu’il était l’auteur des coups de feu meurtriers.

Non seulement la police du Connecticut ne laisse plus grand-chose filtrer, mais elle met en garde contre la désinformation sur Internet, qui semble lui échapper complètement et complique son travail. «Cela devient un problème pour nous, il y a de fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux», a indiqué Paul Vance, le porte-parole de la police du Connecticut, lors d’une conférence de presse à Newtown ce week-end. Le lieutenant indique que certains internautes se font passer pour le tueur sur certains sites ou publient des informations en se faisant passer pour la police. Il met en garde: ne pas croire tout ce qui est écrit sur Facebook ou Twitter à propos du massacre. «Les informations relatives à cette affaire que vous trouvez sur les réseaux sociaux n’ont pas été postées par la police du Connecticut, n’ont pas été postées par la police de Newtown, n’ont pas été postées par les autorités», a clarifié Paul Vance.

Des poursuites «au niveau fédéral»

Pour empêcher les plaisantins d’entraver l’enquête et de faire circuler des informations erronées, le lieutenant Vance a annoncé qu’il y aurait des poursuites: «Nous en avons discuté avec les autorités fédérales: ces agissements constituent des délits et des enquêtes seront menées au niveau des Etats ainsi qu’au niveau fédéral».

Après le massacre à Aurora dans le Colorado lors de la projection de The Dark Knight Rises en juillet, les journalistes et les internautes s’étaient également rués sur leur navigateur pour consulter les réseaux sociaux à la recherche d’un détail qui nous apprendrait quelque chose sur le suspect. Au final, les seules informations qui avaient été relevées sur James Holmes étaient fausses. Pire, de faux profils et des pages sur James Holmes avaient vu le jour sur Facebook, semant la confusion comme aujourd’hui.

La traque sur les réseaux sociaux a été un échec cinglant. De quoi inciter la police de Newtown et celle du Connecticut à n’accorder leur confiance qu’à l’enquête de terrain.