Le Japon résiste à «Gangnam Style» et agace la Corée du Sud
WEB•Le tube de PSY s'invite sur le terrain diplomatique...A.L
«Oop, oop, oppa Gangnam Style». Pendant que toute la planète chante en chœur le tube de PSY, le Japon reste lui insensible au déhanchement de PSY et à sa pourtant irrésistible danse du jockey. Pire, certains blogs japonais insinuent que le nombre de vues de la vidéo sur YouTube (530 millions) pourrait être boosté artificiellement par des robots. Mais la Corée du Sud a son défenseur: l’Institut de recherche sur la vague pop coréenne, créé en 2010 pour propager la K-Pop partout dans le monde.
La prétendue manipulation des vues sur YouTube? «Des théories de la conspiration», dignes de «la mise en doute des résultats d'un record mondial lors d'un marathon olympique», a contre-attaqué lundi le président de l'Institut, qui voit dans la méfiance japonaise le signe d’une «jalousie digne d'une cour d'école».
La Corée du Sud contre-attaque
D’ailleurs, répond l’Institut, le Japon ferait mieux de ne pas faire le fier, étant donnée la teneur de la seule vidéo japonaise du palmarès de la plateforme YouTube, actuellement à la 29e place pour 237 millions de vues): une jeune Japonaise qui fait exploser des bonbons à la menthe dans une bouteille de soda… «Le contenu le plus grotesque et le plus ridicule» de l'ensemble du classement, un «exemple typique des préférences des Japonais en matière de vidéo» tranche l’Institut.
La dispute «de cour d’école» à propos de Gangnam Style n’est qu’une traduction supplémentaire des relations difficiles qu’entretiennent parfois encore le Japon et la Corée du Sud, en raison de leur histoire (occupation japonaise de la péninsule coréenne de 1910 à 1945) et de différends territoriaux sur des îles de la mer du Japon.