Espagne: La Navarre et Pampelune côté calme
AU DELA DES PYRENEES•En dehors de la période d’effervescence des fêtes de San Fermin, qui se tiennent jusqu’au 15 juillet, Pampelune et sa province constituent une destination paisibleCamille Langlade
L'essentiel
- Jusqu’au 15 juillet, les fêtes de San Fermin placent Pampelune au cœur de l’actualité.
- En dehors de cette période d’effervescence, la capitale de la communauté de Navarre est réputée pour son atmosphère paisible.
- Non envahie par les touristes, la Navarre est une région à explorer pour les voyageurs en quête de calme, d’authenticité et de nature.
Pampelune, ses encierros, sa plaza de toros, ses festayres et…. sa tranquillité. La cité espagnole accueille jusqu’au lundi 15 juillet ses traditionnelles fêtes de la San Fermin, mais le reste de l’année, la ville et son arrière-pays composent une région où il fait bon partir en vadrouille, loin des foules.
Il est temps de quitter l’arène pour planter son bâton de pèlerin en terre navarraise, au cœur des Pyrénées espagnoles. A commencer par Pampelune. L’ancienne capitale du royaume de Navarre a gardé son allure de cité fortifiée, à travers sa Ciudadela (citadelle), entourée de 5 km de murailles, agrémentée ici et là de jardins intérieurs. Idéal pour se promener et pourquoi pas zigzaguer entre les différentes statues qui jonchent le parc.
Un parc japonais
La ville compte aussi de nombreux espaces verts, comme les Jardines de la Taconera, qui abrite un mini-zoo gratuit, « où vous pourrez voir des biches et des paons », promet Justine Jacques, agente locale Evaneos en Espagne. Et pour une « détente absolue », cette conceptrice de voyages sur mesure recommande le parc de Yamaguchi, pour une excursion fictive japonaise.
Si la ville ne compte pas beaucoup de nouveaux quartiers “branchés”, Justine Jacques cite la Plaza de Santa Ana, ancien entrepôt où l’on trouve désormais des jardins urbains. En soirée, une halte est chaudement recommandée dans les bars animés des rues Estafeta, San Nicolás ou Calle Navarreria. Les lieux désignés pour savourer quelques pintxos, spécialité locale à base de différents ingrédients déposés sur une petite tranche de pain.
Calme et authentique
Pourtant, derrière sa vitrine festive annuelle, « la région attire surtout les couples et les familles », remarque l’agente. Loin derrière l’Andalousie ou la Catalogne, la Navarre fait partie des régions ibériques les moins visitées par les Espagnols et les étrangers.
Une zone pauvre en visiteurs mais riche en paysages. « C’est une destination relativement sauvage, nature, où se mêlent paysages secs et étendues verdoyantes, lorsqu’on se rapproche des Pyrénées », décrit Timothée Gillet. Il y a deux ans, le cofondateur de la plateforme Blog Trotting est parti en road-trip navarrais avec sa compagne.
Pourtant, la destination fait rarement la une des blogs voyage et de leur compte Instagram. « Cette région nous a plu, car justement il n’y avait pas énormément de monde, déclare Timothée Gillet. C’est une région authentique, où les gens sont sympathiques et les touristes peu nombreux. »
Un monastère perché
Peuplée de jacquets et de randonneurs, la Navarre détonne avec le versant français des Pyrénées et son Pays basque très prisé, à en croire le blogueur. Par contre, « inutile de rechercher des endroits où l’on peut faire des milliers choses et choisir entre 15.000 restaurants », précise-t-il. Le calme avant toute chose. A quelques encablures de Pampelune, le couple a notamment fait escale au monastère perché de Leyre, surplombant le lac de Yesa. « Lors de la visite (payante), on nous a donné des clés pour ouvrir nous-mêmes l’église », raconte Timothée Gillet. Une initiative plutôt atypique.
Le coup de cœur du baroudeur reste la Foz de Lumbier et son canyon. « Pour y aller, la route est aussi sinueuse que belle, offrant de beaux points de vue. Au sommet, le canyon est entouré de vautours qui se posent parfois très près des visiteurs. Ça vaut le détour. » Attention toutefois au mercure, qui peut atteindre des sommets l’été. Un peu comme dans les allées bicolores de la San Fermin un soir de 14 juillet.