Tourisme: Cinq destinations de secours pour vacanciers en rade de plan
Tic-tac l'heure tourne•Sud de l’Italie, Cyclades, mer Baltique, Caucase ou bien Auvergne… Nos suggestions pour partir en vacances à la dernière minute sans voir ses économies partir en fuméeCamille Langlade
L'essentiel
- Réserver ses vacances à la dernière minute restreint les choix, à moins de payer une note très salée.
- Néanmoins, il reste encore des destinations à des prix accessibles.
- Italie du Sud, Estonie, Grèce, Géorgie ou France… Voici cinq propositions pour sauver ses vacances.
Vous avez renoncé à des vacances, faute de réservation précoce ? Il n’est jamais trop tard. Partir à la dernière minute, loin des vagues de touristes et sans noyer son PEL est difficile, pas impossible. Il reste pourtant quelques destinations, injustement boudées ou méconnues, où l’on ne se bouscule pas l’été. Du moins pas encore.
Au calme en Grèce
Dans la famille 24 îles habitées des Cyclades, on demande Naxos. Moins chère que ses sœurs Santorin et Mykonos, « elle sort un peu plus des sentiers battus », observe Samy Bailly, directeur d’ Evaneos France. Mieux vaut s’y rendre en passant par Mykonos. Des vols à moins de 200 euros aller-retour sont encore disponibles depuis Paris. Un ferry mène ensuite jusqu’au port de Naxos.
« Sur place, il est conseillé de louer un scooter », prévient-on chez Expedia. Avis aux férus de mythologie, l’île accueille le mont Zas (Zeus) et un temple dédié à Apollon dont il ne reste plus qu’une porte, à visiter de jour comme de nuit. Côté gastronomie, Naxos est célèbre pour ses pommes de terre, les patata naxou. A vos couverts donc !
La face cachée de l’Italie
Entre le talon et la pointe de la Botte, la Basilicate reste l’une des régions les plus méconnues d’Italie. Pour y aller, on peut atterrir à Naples (Campanie) ou à Bari (Pouilles). Seul bémol : la voiture est indispensable pour s’y déplacer. Direction Matera. Jadis connue pour son insalubrité, la cité troglodytique est capitale européenne de la culture 2019. C’est là que Mel Gibson a posé sa caméra pour La Passion du Christ. On peut faire une halte au Parc de la Murgia Materana et admirer ses 150 églises rupestres.
Autre escale recommandée : Maratea, ses plages de sable noir volcanique et son Christ rédempteur de 21 mètres de haut. Comme un petit air de Rio de Janeiro.
En escapade en Estonie
Cap sur Tallinn, en Estonie. Accessible depuis l’aéroport de Tallinn ou celui d’Helsinki (prendre ensuite un ferry). « C’est une destination très intéressante au niveau historique », témoignent Fabienne et Benoît, auteurs du blog Novo-monde. Où les musées décrivent la trajectoire de cet ancien pays communiste.
Le centre médiéval renferme son lot de vieilles pierres, tandis qu’un peu plus loin, en périphérie, la ville se mue en capitale arty, où se mêle street art et restaurants tendance. A l’extérieur de la capitale, le parc national de Lahemaa alterne entre cascades et forêts, dissimulant quelques villages de pêcheurs. Mais attention, le mercure dépasse rarement les 22 °C l’été. Dépaysement assuré.
Au pied du Caucase
Pour ceux qui ont un plus gros budget vol, la frénétique Tbilissi n’attend que vous, en Géorgie. Une ville contrastée, où les vestiges soviétiques côtoient constructions médiévales et bâtis ultra-modernes. La cité compte aussi beaucoup d’églises. « Même si la plupart sont orthodoxes, toutes les religions sont représentées », déclare Tamouna Dadiani, journaliste née à Tbilissi et installée en France.
Mention spéciale pour le marché aux puces du Pont sec (Mshrali khidi), où l’on trouve « des vieux vinyles, des bijoux, des appareils photo soviétiques, des portraits de Lénine ou Staline », énumère-t-elle. Hétéroclite à souhait.
Au vert en Auvergne
Pourquoi ne pas rester en France ? Pour explorer par exemple le territoire auvergnat et s’octroyer quelques dégustations fromagères, vers les monts du Cantal, à Saint-Nectaire ou encore à Ambert (Puy-de-Dôme). A manger il y a, mais aussi à voir, au travers des différents circuits de randonnée qui sillonnent les puys de la région. La visite peut également se faire en montgolfière : « On a une vue magnifique sur les volcans et les villages », promet Stéphan Szeremeta, le directeur de la rédaction du Petit Futé. Comptez tout de même quelques centaines d’euros. Bon vent !