Canon!Islington, un arsenal de possibilités

Tourisme: Islington à Londres, un arsenal de possibilités

Canon!Entre ses brocantes «so british» et une vie nocturne riche et variée, Islington, le fief d’Arsenal, ne se résume pas à son club de football
Antoine Coste Dombre

Antoine Coste Dombre

L'essentiel

  • Trois clubs de Londres (Tottenham, Arsenal et Chelsea) se retrouvent en finale des coupes d’Europe de football les 29 mai et 1er juin prochain.
  • L’occasion de partir à la découverte du district d’Islington, fief d’Arsenal.
  • Outre l’empreinte du célèbre club local, les différents quartiers d’Islington offrent de nombreuses possibilités.

Trois sur quatre. Sur les équipes qui jouent la finale de la Ligue des Champions et de la Ligue Europa, trois représentent un quartier de Londres (Tottenham, Arsenal et Chelsea). En attendant les résultats les 29 mai et 1er juin prochain, Islington, le fief du club d’Arsenal, a déjà gagné le match du tourisme. Entre brocantes so british et vie nocturne, le « district » d’Islington ne se résume pas à son club de foot. Même si la présence des gunners (canonniers), nom historique donné aux joueurs du club, se fait sentir toute l’année.

On ne va pas se le cacher, visiter Islington sans humer l’ambiance d’un avant match serait dommage tant le football est ancré dans ce quartier : « Aux alentours du stade, les rues sont prises d’assaut par les fans vêtus de rouge et de blanc, majoritairement des habitants du quartier », témoigne Clive Bayliss, guide touristique spécialiste d’Arsenal et de son histoire. Dans le secteur d’Highbury, au cœur d’Islington, les pubs se remplissent et se parent eux aussi des couleurs du club. « L’ambiance y est vraiment chaleureuse et authentique, beaucoup de familles se transmettent cette passion pour Arsenal. » Une réalité que connaît bien Karen Lansdown, guide touristique pour Islington guided walks : « Ma fille est abonnée à l’année et ne rate aucun match ! » Quelques pubs, « comme les traditionnels The Gunners et The Auld Triangle », sont des incontournables pour qui veut vibrer au rythme des chants des supporters.

Camden passage et Upper Street

« Le football est une des identités du quartier c’est indéniable », soutient Karen Lansdown, fière de ce que son quartier a à offrir. L’authenticité aussi, dans un quartier qui a de beaux arguments face à des adversaires plus huppés comme Soho ou Camden. D’une heure à l’autre, l’ambiance change du tout au tout. Conseil de notre guide : « Se promener à pied, s’arrêter dans un des nombreux parcs datant du XIXe siècle, comme Myddelton Square, et s’échapper de la rue. »

Pour les amateurs de vieilleries en tout genre, Camden passage (à ne pas confondre avec le très touristique quartier de Camden) est un arrêt obligé : « C’est un superbe bric-à-brac, avec de nombreux petits magasins de seconde main. Un marché d’antiquités s’y tient tous les mercredis et samedis. » Les plus arty se dirigeront vers Upper Street, qui traverse Islington du Nord au Sud, et regorge de petites boutiques d’art.

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Calme le jour, cette grande rue se révèle beaucoup plus animée la nuit. « Il y a un énorme choix de bars, pubs, restaurants tout le long de la rue, pour tous les goûts », ajoute Karen Lansdown. Upper Street est aussi réputée à Londres pour ses nombreux théâtres « tels que le Sadlers Wells theatre qui programme des spectacles de danse à renommée mondiale ou le King’s head theatre pub ».

Patrimoine industriel

En se baladant au crépuscule à Upper Street, impossible de rater l’église d’Union Chapel, un étonnant centre d’accueil pour sans-abri. Passé une certaine heure, cet ovni bâti au XIXe siècle se métamorphose en salle de concert flamboyante.

S’aventurer dans Islington sans aller jusqu’au Sud serait une hérésie. Clerkenwell est le témoin de l’histoire religieuse et industrielle du quartier. « De nombreuses églises, d’anciens bâtiments de fabrication de montres, d’usines d’impression… Le quartier était connu pour ses imprimeries et son industrie de haute qualité », clame Clive Bayliss. Flâner dans cette partie du quartier, c’est replonger dans le passé de la ville. Et enfin comprendre pourquoi les joueurs d’Arsenal s’appellent les gunners. En hommage à la création du club par les ouvriers en armement qui y habitaient à la fin du XIXe siècle. Car oui, même quand on essaie de lui faire un crochet, le football revient à nous dans cette ville.