Juriste d’entreprise, un métier d’avenir

      Juriste d’entreprise, un métier d’avenir

      orientationEntre la complexification des normes, l’essor des nouvelles technologies ou encore la crise climatique, les entreprises ont besoin d’experts juridiques dans leurs rangs. Ce sont autant d’opportunités prometteuses pour de futurs diplômés !
      Julie Polizzi pour 20 Minutes

      Julie Polizzi pour 20 Minutes

      Le monde du droit connaît des changements majeurs ces dernières années, notamment sous l’essor des nouvelles technologies. Dans ce contexte, les entreprises misent alors sur les professions juridiques pour faire face aux enjeux. D’après les statistiques du site Village-justice.com, qui affiche une large communauté du droit et plus de 3.200 annonces d’emploi et stage, 34 % des recrutements concernaient en effet des créations de poste en 2023.

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      Ainsi, « les équipes juridiques sont considérées comme de véritables créatrices de valeur », explique Marilyne Zemet du cabinet de recrutement Fyte, dans le cadre d’une étude de Morgan Philips Group sur les tendances des fonctions juridiques en 2024. Surfant sur un marché dynamique et favorable aux candidats, plusieurs métiers tirent particulièrement leur épingle du jeu selon ce baromètre. Attention, allergiques aux anglicismes s’abstenir !

      Un juriste en conformité

      Face à des réglementations toujours plus complexes, les entreprises ont besoin d’experts pour rester dans les clous ! C’est là que le « compliance officer », ou juriste en conformité, intervient. Poste essentiel pour prévenir les risques légaux et financiers, il doit surveiller les évolutions réglementaires, analyser leurs implications pour l’entreprise et peut aussi être amené à réaliser des audits de conformité en interne. Avec un salaire annuel brut oscillant entre 40.000 € et 65.000 € en début de carrière, le métier a de quoi attirer !
      Pour y prétendre, on pourra se tourner vers un master en droit avec une spécialisation dans le domaine de la finance, de la régulation des marchés, de la gestion des risques ou du droit de l’entreprise. Des diplômes universitaires estampillés compliance officer ou juriste en conformité ont également essaimé dans les facultés de droit, tout comme des masters dédiés dans des établissements privés.

      Le legal ops optimise les procédures

      Venu d’outre-Atlantique, le « legal operations officer », ou legal ops, est un nouveau métier juridique qui prend de plus en plus d’importance en France. Son objectif est d’optimiser les processus légaux de l’entreprise et de rendre le droit plus compréhensible aux employés dans un cadre de plus en plus digitalisé. Ses missions l’amènent à intervenir dans la planification stratégique et la gestion des coûts pour permettre une utilisation efficace des ressources.
      Côté salaire, le legal ops affiche le même niveau de rémunération que le compliance officer. Quant aux compétences, il s’agit tout autant de connaître le droit que de faire de la gestion de projet et de maîtriser les outils digitaux. Un master en droit des affaires avec une spécialisation sur la legaltech sera donc judicieux. Là encore, des écoles privées proposent des parcours spécialisés combinant droit, finances et numérique.

      Un juriste pro des NTIC

      Entre la mise en conformité au Règlement général sur la protection des données européen (RGPD), l’enjeu majeur de la protection des données et les besoins de cybersécurité, les entreprises ont de nombreux défis à relever ! Pour y répondre, elles font alors appel à des juristes NTIC – pour nouvelles technologies de l’information et de la communication – et data-privacy. Leur rôle ? Traiter de toutes les problématiques de droit liées à l’informatique, à Internet et aux logiciels. Il s’agit donc à la fois d’être un expert juridique mais aussi de maîtriser le digital et les concepts de base concernant la protection des données et les techniques pour y parvenir. Le tout pour un salaire brut annuel de 35.000 € à 45.000 € pour un débutant.
      Un master en droit numérique est ici recommandé, sachant qu’il existe des spécialisations dans le domaine de la protection des données personnelles.

      Un spécialiste du droit des sociétés

      D’après les statistiques 2023 de Village-justice.com, le droit des sociétés – dit « corporate » – arrive en deuxième position des spécialités les plus demandées dans les recrutements de juristes. D’ailleurs, l’étude de Morgan Philips Group révèle une forte demande pour les juristes corporate et M & A, pour « mergers and acquisitions » autrement dit fusions et acquisitions. Ces spécialistes se chargent tout autant d’assurer le suivi juridique quotidien de l’entreprise (gestion du portefeuille, approbation des comptes, formalités diverses), que d’intervenir sur les opérations d’acquisition, de cession, de fusion ou encore de gérer les questions de gouvernance.
      Dans la mesure où il s’agit d’évoluer dans de grandes entreprises, les salaires peuvent vite flamber : entre 40.000 € et 70.000 € bruts annuels pour un profil junior. Pour cela, un master en droit des affaires avec une spécialisation en fusions et acquisitions est tout indiqué.

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