La Fashion Week de Paris vient de s’achever, révélant une fois de plus l’effervescence de la mode française et son influence mondiale. Mais au-delà des podiums et des créateurs stars, cet univers regorge d’opportunités insoupçonnées. Boosté par l’engouement pour le « Made in France », le secteur ne se limite pas aux métiers créatifs souvent sous les projecteurs. Artisanat, production, marketing : autant de domaines essentiels qui font tourner les rouages de cette industrie en constante évolution.

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Le vendeur en prêt-à-porter

Le vendeur en prêt-à-porter est le premier contact des clients en magasin. Son rôle va bien au-delà de l’accueil : il les conseille en fonction de leur style et de leur morphologie, afin de proposer des vêtements et accessoires adaptés. Il participe également à la gestion des stocks, à l’inventaire, à l’étiquetage, à la mise en rayon et veille à la propreté du magasin.

Pour réussir dans ce métier, il faut maîtriser les techniques de vente, avoir une fibre commerciale, et surtout, un bon sens du relationnel pour fidéliser la clientèle. Ce poste offre une excellente occasion de se familiariser avec les matières et les tissus tout en découvrant les nouvelles collections en avant-première.

Pour devenir vendeur en prêt-à-porter, plusieurs formations sont possibles, telles que le bac pro Métiers du commerce et de la vente, ainsi que le BTS MCO ou NDRC.

Le mannequin

Le métier de mannequin, bien que très attractif, reste difficile d’accès en raison de la forte concurrence. Même si les critères évoluent pour inclure davantage de diversité, la sélection demeure exigeante. Les mannequins passent de nombreux castings dans l’espoir de décrocher un contrat qui pourrait lancer leur carrière.

Leur emploi du temps varie selon leur notoriété : séances photos, défilés, publicités, interviews et parfois des voyages à travers le monde. Ce métier exige une grande endurance physique et une hygiène de vie irréprochable. La persévérance est essentielle, car les débuts sont souvent difficiles, et il est recommandé d’envisager un plan B pour évoluer dans ou en dehors du secteur de la mode.

Il n’existe pas de formation officielle pour devenir mannequin, mais certaines écoles enseignent les techniques de posture et offrent des conseils utiles. Plus qu’une formation, c’est la qualité du book qui fait la différence. Il est donc conseillé de travailler avec un photographe professionnel pour créer un portfolio répondant aux attentes des agences.

Le styliste

Le styliste imagine et dessine ses collections de vêtements et accessoires, d’abord à la main, puis grâce à des logiciels de DAO. Il choisit soigneusement les couleurs, matières et tissus, tout en tenant compte des impératifs techniques et économiques. Au-delà du dessin, sa créativité et sa curiosité sont essentielles, tout comme une bonne connaissance des tendances et du marketing de mode pour anticiper les attentes du public.

Pour se former, les parcours les plus courants incluent le BTS Métiers de la mode et le bac pro du même domaine. Des formations à distance, d’une durée de 6 à 24 mois, sont également accessibles.

Autre option à retenir : le DN MADE, héritier des diplômes des métiers d’art (DMA), de la MANAA et des BTS en arts appliqués, s’impose aujourd’hui comme un cursus incontournable. Reconnu par l’État, ce diplôme se prépare en trois ans, offrant aux étudiants un bac + 3, équivalent à une licence. Cette formation supérieure en art et design constitue un véritable tremplin pour la poursuite d’études, tout en garantissant une solide qualification dans le domaine.

Le modéliste

Le modéliste est l’artisan qui concrétise l’idée du styliste en donnant naissance au prototype d’un vêtement ou d’un accessoire. Méticuleux et technique, il maîtrise des étapes précises comme le moulage ou le tracé plat, souvent sur buste d’atelier. Une fois le prototype validé, il crée le patron destiné à la production en série.

Habile avec les outils de CAO et DAO, il allie sens artistique et rigueur technique, tout en restant à l’écoute des demandes du styliste. Présent dans les maisons de haute couture comme dans les marques de prêt-à-porter, il se distingue par sa précision, sa créativité et son savoir-faire.

Pour accéder à ce métier, plusieurs formations sont possibles, notamment le bac pro Métiers de la mode.

Le couturier

Une fois que le styliste et le modéliste ont conçu le vêtement, c’est au tour du couturier d’entrer en scène. Chargé de produire les pièces en série limitée ou à plus grande échelle selon les directives de la marque, il travaille à la main ou avec une machine à coudre pour créer les vêtements que l’on retrouvera bientôt en boutique, que ce soit dans le luxe ou le prêt-à-porter.

Souvent présent dans les ateliers de haute couture, il est aussi sollicité avant les défilés pour ajuster les tenues directement sur les mannequins. Ce métier exige une rigueur absolue et une grande dextérité : chaque geste compte et l’erreur n’a pas sa place dans cette profession où la précision est primordiale.

La formation la plus adaptée pour devenir couturier reste le CAP Métiers de la mode, parfois complété par un bac pro.

Le modiste

Le modiste conçoit et fabrique des chapeaux sur mesure, souvent à partir de ses propres dessins ou de croquis de stylistes. Il sélectionne et façonne des matériaux comme le feutre ou la paille, créant des pièces uniques pour des particuliers ou des professionnels du spectacle. Alliant créativité et savoir-faire artisanal, il maîtrise diverses techniques de confection tout en restant à l’écoute de sa clientèle.

Bien que le marché du chapeau reste limité, la demande progresse, notamment pour les cérémonies et dans les maisons de haute couture. Le métier s’apprend via un CAP Métiers de la mode : chapelier-modiste, suivi éventuellement d’un bac pro ou d’un DN MADE.

Le chef de produit textile

En collaboration étroite avec les stylistes, le chef de produit textile conçoit les nouvelles collections de la marque. Il ne se contente pas de suivre les tendances, il les anticipe. Grâce à ses connaissances en mode et marketing, il analyse les données pour créer des collections qui répondront aux attentes du marché.

Ce professionnel assure également la liaison entre la production et les équipes commerciales, faisant preuve d’un bon esprit d’analyse et de solides compétences managériales. Dans ce rôle à haute responsabilité, il doit prendre des décisions rapides et gérer efficacement la pression.

Les postes de chef de produit textile sont rarement accessibles aux jeunes diplômés. Un bac + 3 (voire bac + 5) en mode ou en gestion de projet, accompagné d’une expérience dans un autre secteur, est souvent requis pour se démarquer auprès des recruteurs.

Le créateur textile

Le créateur textile, à la fois technicien et artiste, conçoit les tissus qui habilleront les collections de demain. En s’appuyant sur les tendances du marché et les attentes des clients, il crée des matières, joue sur les fibres, les motifs et les couleurs, tout en respectant un cahier des charges. De la première esquisse à la production en série, il collabore étroitement avec les équipes de fabrication.

Ce métier exige une grande créativité, une solide maîtrise des logiciels de CAO/DAO et une parfaite connaissance des tissus. Le créateur travaille souvent en équipe, participe à des réunions et se déplace régulièrement pour des salons professionnels.

Après un bac + 3 ou un bac + 5, comme un DN MADE ou un DSAA, les débouchés se concentrent principalement en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il peut exercer en freelance ou en tant que salarié, et évoluer vers des postes de direction de création ou de collection.

Le costumier

Le costumier habille les artistes pour divers projets culturels, que ce soit pour des films, des clips ou des pièces de théâtre. Doué en couture et en dessin, il sélectionne les tissus, prend les mesures, crée les costumes et effectue des retouches si nécessaire.

Son travail inclut aussi une recherche documentaire approfondie pour garantir l’exactitude des costumes, notamment sur les projets historiques, où le souci du détail est primordial. Curieux, minutieux et adaptable, le costumier doit être capable de réagir rapidement face aux imprévus.

Pour se former, un CAP Métiers de la mode - vêtement flou est un bon début, mais il est conseillé de poursuivre avec un bac + 2 ou bac + 3 dans le domaine de la mode.

Le cordonnier

Le cordonnier, artisan expert en réparation de chaussures et accessoires en cuir, redonne vie aux objets abîmés ou les renforce pour un usage intensif. Il allie compétences manuelles et sens du service, en conseillant ses clients sur l’entretien et en proposant des réparations précises comme le remplacement de semelles ou talons.

Avec un CAP cordonnerie multi-services ou cordonnier-bottier, le cordonnier peut évoluer vers une boutique artisanale ou rejoindre des franchises de réparation rapide. Le secteur offre des opportunités, notamment grâce à la création d’entreprise.

Vous pouvez également retrouver tous les métiers du secteur du commerce et de la vente, mais aussi de l’artisanat, via nos fiches métiers.