La loi de la fausse offre et de la demande. D’après un récent sondage du site américain Resume Builder, 40 % des 649 managers interrogés avouent que leur boîte publie de fausses offres d’emploi. Si parfois, il s’agit tout simplement d’un poste occupé que les RH ont oublié de retirer, beaucoup jouent sur l’illusion de façon préméditée. En effet, il y a pour ces entreprises de nombreuses vertus à tromper le public – et les candidats. En plus de booster le référencement en ligne de la boîte et recevoir en abondance des CV intéressants, cette manœuvre a des visées psychologiques sur les collaborateurs, les rendant plus rassurés et dociles.

Un double effet psychologique

Il y a un double effet recherché : selon 63 % des sondés, la supercherie permet de rassurer les effectifs. En voyant l’offre d’emploi, l’idée qu’un collaborateur va venir renforcer l’équipe maintiendrait la motivation d’un salarié. Plus pernicieuse encore, cette manœuvre permettrait de mettre plus de pression encore sur le dos des salariés sur le point de jeter l’éponge, leur rappelant qu’ils ne sont pas irremplaçables. Cependant, vous pouvez assez aisément contourner ces fausses annonces. Veillez bien à ce que la date de publication de ladite annonce ne soit pas absurde : un job très intéressant, disponible depuis plus de huit mois devrait vous mettre la puce à l’oreille. Mais pour chasser les fantômes, le mieux reste encore de prendre le soin d’échanger avec les équipes RH de la boîte, l’actuelle ou celle que vous visez.