Le marché du travail inquiète de plus en plus les Français
sondage•D’après une étude menée par Indeed et OpinionWay, l’avenir du marché du travail est au podium des préoccupations de la populationYoussef Zein
L'essentiel
- Les législatives laissent un climat d’angoisse parmi les actifs interrogés.
- Dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat, une grande partie des sondés craint le fait de ne pas gagner assez d’argent dans la période à suivre.
- Malgré tout, plus de la moitié des sondés ont une vision positive de la suite de leur carrière.
L’avenir de la politique du pays s’écrit dimanche 30 juin. Il en va de même pour celui du monde du travail, au cœur des débats précédant l’échéance. Et derrière ces désaccords, il y a surtout beaucoup d’angoisses de la part de la population. C’est en tout cas ce que montre la dernière étude d’Indeed réalisée en collaboration avec OpinionWay. 63 % des sondés ont une vision négative de l’avenir du marché du travail et 67 % trouvent qu’il est compliqué d’imaginer leur future carrière professionnelle. Plus incertains encore, les jeunes sont 75 % à marcher à l’aveugle. Pour la plupart (73 %), ils craignent de devoir cumuler deux emplois à l’avenir pour subvenir à leurs besoins. Par ailleurs, l’étude pointe une surreprésentation des femmes dans cette crainte de devoir jouer sur deux tableaux (82 %).
L’argent et la qualité de vie au travail en première ligne
A la lecture de ce baromètre, la sérénité n’est pas vraiment le mot d’ordre. Dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat, près de la moitié (40 %) des sondés redoute de ne pas gagner assez d’argent dans la période à suivre. La crainte de perdre en qualité de vie au travail concerne 37 % des interrogés et presque 1/3 d’entre eux ont peur que la motivation ne suive plus.
Paradoxalement, les Français semblent plus sereins vis-à-vis de leur situation personnelle que du futur état du marché du travail. Parmi toutes ces données angoissantes, on retient quand même que 52 % des sondés ont une vision positive de la suite de leur carrière. La galère, c’est les autres ?