L’impact du sourire (même forcé) au bureau
compétence douce•Et si sourire au bureau était une preuve de professionnalisme ? Créativité, motivation, lien social : tous les bénéfices d’un geste pas si anodinPeople at Work
Commencez par imaginer : pas un bonjour ni un signe de tête le matin dans l’open space, zéro réaction ou encouragements quand vous présentez fièrement vos idées en réunion, aucune expression lorsque vous racontez votre week-end à la pause déjeuner… Pas très réjouissant, non ? Pour Gaël-Chatelain Berry, père du management bienveillant et créateur du podcast Happy Work, au travail, une règle élémentaire : « ne pas faire ce que vous n’aimeriez pas que l’on vous fasse ». Parfois, pour motiver les troupes, améliorer les interactions, apaiser le stress, un simple sourire peut changer la donne selon cet expert.
Un petit geste et d’innombrables bienfaits dans la vie d’entreprise
Un sourire, même forcé, envoie un message positif au cerveau grâce à la libération d’endorphines et de sérotonine. 17 : c’est même le nombre de muscles sollicités par ce petit geste. Finalement, le premier bénéficiaire d’un sourire c’est vous-même ! Et comme les bonnes ondes sont contagieuses, il sera donc encore plus facile de détendre l’atmosphère et d’améliorer l’humeur de vos collègues (selon une étude publiée dans « Leadership & Organization Development »). Tout ça, quel que soit le secteur d’activité : « Même dans les métiers où l’on sauve des vies, sourire est fondamental. Cela permet de prendre du recul, et de ne pas se répéter à longueur de journée que le monde dépend de nous. La pression retombe automatiquement, on dédramatise ! », précise Gaël Chatelain-Berry. Même chose lors de périodes de tension, une altercation entre collègues ou des résultats à la baisse : « en cas de problème, on croit souvent que faire la tronche, voire s’énerver va nous rendre plus crédible alors que c’est l’inverse, les messages sont bien plus forts lorsque l’on maintient son calme », souligne l’expert. Mieux encore, sourire boosterait la productivité des travailleurs selon des recherches publiées dans le Journal of Labor Economics.
« On revient systématiquement à la notion de bien-être au travail, les candidats recherchent plus de bienveillance (N.D.L.R. : selon une étude menée par Deloitte, 86 % des salariés estiment que cela devrait même être la base de la culture de l’entreprise), ils veulent évoluer dans un environnement sain, où ils se sentent reconnus, encouragés, accompagnés, et dans lequel ils ont aussi le droit à l’erreur », insiste Gaël Chatelain-Berry, avant de conclure : « c’est une question de bon sens, c’est de l’humain, il faut prêter attention aux gens et veiller à former les managers ». En commençant peut-être, par être plus reconnaissant grâce à ces petites phrases toutes simples !
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