Guerre Hamas-Israël : On vous explique les règles de la guerre

Décryptage « Génocide », « crime de guerre », « crime contre l’humanité »… Depuis l’attaque d’Israël par le Hamas, le 7 octobre, ces termes sont utilisés comme des armes politiques. Ils sont pourtant très codifiés. On vous explique

M.D. avec AFP
On vous explique le droit international humanitaire, les règles de la guerre — 20 Minutes
  • Les bombardements israéliens sur le camp de réfugiés de Jabaliya pourraient « être des crimes de guerre » selon le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU.
  • Les conflits armés internationaux et non-internationaux sont codifiés par les Conventions de Genève de 1949.
  • « 20 Minutes » vous résume le droit international humanitaire avec Aymeric Elluin, chargé de plaidoyer Amnesty International France.

« Compte tenu du nombre élevé de victimes civiles et de l’ampleur des destructions consécutives aux frappes aériennes israéliennes sur le camp de réfugiés de Jabaliya (bande de Gaza), nous craignons sérieusement qu’il s’agisse d’attaques disproportionnées qui pourraient être des crimes de guerre », a écrit le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU sur X, le 1er novembre.

Sur le terrain, bombardés à deux reprises mardi et mercredi, par Israël, les camps de réfugiés palestiniens ont subi d’importants dégâts matériels, et des dizaines de morts civils ont été recensées selon le Hamas. Israël a, de son côté, annoncé avoir visé un commandant du Hamas, Ibrahim Biari, présenté comme l’un des responsables de l’attaque sanglante du 7 octobre.

Lorsqu’on parle de guerre, le droit international est souvent enfreint. Mais qui condamne et sur quelles bases ?

Protéger les civils et les prisonniers

« Crime de guerre », « crime contre l’humanité » ou « génocide » : toutes ces appellations sont, en réalité, des violations du droit humanitaire. Principalement codifié par les Conventions de Genève de 1949 et leur protocole additionnel de 1977, c’est le droit international humanitaire qui régit les conflits, son but étant de protéger certaines personnes, « ceux qui ne participent pas aux combats – les civils – ou qui n’y participent plus – les prisonniers », précise Aymeric Elluin, chargé de plaidoyer Amnesty International France.

Et si dans un conflit armé, les civils et les structures civiles doivent être épargnés, la mort de ces derniers ne constitue pas en elle-même un crime de guerre. Alors concrètement, quelles sont les règles ?

Dans la vidéo en tête de cet article, « 20 Minutes » vous résume le droit international humanitaire avec Aymeric Elluin, chargé de plaidoyer Amnesty International France.