Présidentielle en Équateur : « Un film d’horreur »... Les témoins de l'assassinat du candidat sous le choc

VIDÉo Dans une vidéo amateur, on entend une longue salve de tirs juste après que le candidat à la présidentielle en Équateur Fernando Villavicencio entre dans sa voiture

B.D. avec AFP
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Equateur : Equateur : un candidat à la présidentielle tué par balles à la fin d'un meeting — 20 Minutes

« Dans les trente secondes après qu’il a passé la porte, les tirs ont commencé, il y a eu beaucoup de tirs », raconte Carlos Figueroa, un ami du candidat à la présidentielle en Équateur assassiné mercredi 9 août. L’attaque, qui a également fait neuf blessés dont une candidate à l’Assemblée et deux policiers, est survenue alors que Fernando Villavicencio se dirigeait vers sa voiture.

Dans la salle du nord de Quito où l’homme politique, ancien journaliste de 59 ans, venait de tenir un meeting, ses partisans se sont couchés par terre pour se protéger des balles ou se sont enfuis en courant. Au sol, des traces de sang demeurent.

« Nous vivons un film d’horreur, avec des fusils-mitrailleurs qui ont tiré 30 ou 40 balles, nous avons vu tomber les blessés, je sais qu’il y a plusieurs morts et malheureusement l’assassinat de Fernando », dit à la presse Galo Valencia, l’oncle du candidat.

Il était sous protection policière

Le centriste Fernando Villavicencio avait contribué dans une enquête à mettre au jour un vaste réseau de corruption impliquant l’ex-président de gauche Rafael Correa. Celui que ses partisans avaient surnommé « Don Villa » briguait la présidence de son pays pour la première fois. Il faisait partie des huit candidats en lice pour le premier tour le 20 août de cette élection provoquée par la dissolution de l’Assemblée en mai à l’initiative du président Guillermo Lasso.

Il se classait deuxième en intentions de vote avec environ 13 %, selon les derniers sondages de l’institut Cedatos, derrière l’avocate Luisa Gonzalez (26,6 %), proche de M. Correa.

La semaine précédant sa mort, le candidat avait fait état par deux fois de menaces contre lui et son équipe de campagne, prétendument adressées par le chef d’une bande criminelle liée au narcotrafic actuellement en prison. Il était sous protection policière.