Alsace : On a goûté le hot dog de gibier validé par le chef étoilé Olivier Nasti
PLEIN LES DOIGTS Ce hot dog est à la carte du Hopla Truck, food truck dirigé par son gendre Lucas Di Palma
- Lancé à l’origine par le chef Olivier Nasti, le Hopla Truck est aujourd’hui géré par son gendre, Lucas Di Palma.
- L’ancien chef pâtissier y propose des burgers mais aussi un hot dog de gibier.
- « Tous sont 100 % locavores. On travaille avec d’excellents produits qui viennent du coin », insiste le jeune cuisinier, pleinement soutenu par son beau-père.
Moins de 5 m² de cuisine, pas mal de fumée à l’intérieur et seulement deux plats proposés chaque soir. Bienvenue dans le Hopla truck, le food truck géré par Lucas Di Palma, le gendre du célèbre chef alsacien Olivier Nasti.
L’homme aux deux étoiles au Guide Michelin n’en est jamais très loin. C’est même lui qui était à l’origine du projet, pendant le premier confinement au printemps. « On essayait de trouver des leviers pour notre chiffre d’affaires et vu que les gens ne pouvaient plus venir chez nous, on voulait pousser la porte de chez eux », se souvient celui qui avait aussi été un des premiers à se lancer dans le drive de plateaux-repas gastronomiques.
Visionnaire ? Oui mais pas que. Le propriétaire de l’hôtel-restaurant Le Chambard, à Kaysersberg, n’avait pas vu venir le retour massif de ses clients passée la première vague de l’épidémie. Résultat, l’authentique airstream, cette caravane typiquement américaine, avait été mise de côté. « On ne pouvait plus détacher de personnels dessus, on avait besoin de tout le monde chez nous », avoue Olivier Nasti, qui a donc confié le bébé à son gendre depuis mi-octobre.
De la pâtisserie minute aussi
« Je trouvais vraiment dommage qu’il dorme sur un parking et j’avais envie de passer dans l’entreprenariat », explique l’intéressé, 26 ans dont trois années passées en cuisine sous les ordres de son beau-père. Il était alors chef pâtissier. « Mais je savais tenir un couteau aussi », s’amuse Lucas Di Palma, qui a alterné les spécialités durant son apprentissage et espère bien le prouver à bord de son food truck.
A chaque jour son menu. Les mardi soir et samedi matin, le cuisinier a par exemple prévu de se consacrer au sucré sur le marché gastronomique du Chambard. « A chaque fois, je propose trois desserts que je monte à la minute devant le client », détaille celui qui espère développer ce concept dans une patisserie-boutique « d’ici deux, trois ans ».
D’ici-là, il devrait avoir vendu quelques burgers, les vendredi et dimanche soirs pour l’instant à Kaysersberg. « Tous sont 100 % locavores. On travaille avec d’excellents produits qui viennent du coin. On a par exemple un steak de 240 grammes de race vosgienne, de la tome de la vallée d’Orbey, du pain fait à Colmar, des légumes de notre primeur à Sélestat. Et les sauces, on les fait nous-mêmes, comme cette mayonnaise-raifort. »
« Le prix de la qualité »
Largement de quoi séduire son beau-père de chef ! « Les burgers, j’y suis opposé mais pas quand c’est fait avec de bons ingrédients. Là, on peut en manger ! », réagit Olivier Nasti en avouant avoir succombé plusieurs fois. Pour l’anecdote, il avait même œuvré dans la mini-cuisine, le jour de l’ouverture du Hopla Truck. « Il y avait trop de demandes, il fallait bien y répondre ! »
Le hot dog de gibier est venu plus tard mais a aussi ses faveurs. Comme celles des clients, qui ne sont pas effrayés par le tarif : 18 euros avec potatoes et boisson. « C’est le prix de la qualité », justifie Lucas Di Palma, qui évoque des débuts réussis et cherche maintenant d’autres emplacements où s’installer. Jamais seul. Ce dimanche soir, il était accompagné par un employé du Chambard et par… sa compagne, Manon Nasti.