Quand l’orchestre de chambre joue les Phénix
Sans rouler sur l’or, l’orchestre de chambre du Capitole renaît de ses cendres. Neuf mois après sa tonitruante faillite, les musiciens licenciés ont repris leur destin en main et prévoient de donner une cinquantaine de concerts dans l’année. « Et dire qu’© 20 minutes
Sans rouler sur l’or, l’orchestre de chambre du Capitole renaît de ses cendres. Neuf mois après sa tonitruante faillite, les musiciens licenciés ont repris leur destin en main et prévoient de donner une cinquantaine de concerts dans l’année. « Et dire qu’on nous disait moribonds... », commente avec délectation Renaud Gruss. En tant que violoncelliste soliste, il rêve de renouveau artistique, de « concert à la criée » où le public choisirait les morceaux, mais quand il revêt son habit de nouveau gérant de la société coopérative, il devient pragmatique et classe les notifications de subventions des collectivités locales. « Certains vont être étonnés, mais les élus de tous bords ont tenu leurs promesses au pied de la lettre. » Pour l’heure, les musiciens sont des bénévoles qui, avec des bouts de chandelles, ont réussi à racheter les actifs de l’orchestre : un ordinateur et des kilos de partition. « Dès le mois de mai, nous deviendrons des salariés à mi-temps, en attendant mieux... », assure Renaud Gruss, ravi de cette nouvelle harmonie.