Le Rose festival, « l’objectif d’une vie » pour les protégés de Bigflo et Oli

« Je ne veux pas m’arrêter »… Premier Rose festival réussi pour les poulains de Bigflo et Oli

Graine de starDavid face à Goliath. Les deux finalistes, Carbonne et Jethro, du Tremplin du Rose ont ouvert le festival vendredi et samedi devant des milliers de personnes
Lucie Tollon

Lucie Tollon

L'essentiel

  • Près de 90.000 personnes ont assisté au Rose festival pour sa deuxième édition, ce week-end au Meett de Toulouse. Un véritable succès pour le jeune festival toulousain lancé par Bigflo et Oli.
  • Cette année, la programmation diversifiée allait de -M- à Tiakola, en passant par Adèle Castillon. La scène était aussi plus rap, avec deux têtes d’affiche inconnues : Carbonne et Jethro.
  • Les deux finalistes du Tremplin lancé par le Rose ont foulé les scènes du festival et ont ouvert le bal vendredi et samedi. Ils racontent leur expérience à 20 Minutes.

«C’était une dinguerie ! » Si des Angèle, SCH ou encore Bigflo et Oli sont des habitués des grandes scènes de festivals, ce n’était pas le cas des graines de star, Carbonne et Jethro. Le Montpellierain et l’enfant du pays ont eu la chance d’ouvrir, vendredi et samedi, le Rose festival au Meett de Toulouse. « C’était trop lourd, je ne voulais pas partir », a balancé à 20 Minutes Jethro, à peine sorti de scène. « On s’est régalé, c’était fou », a enchaîné Carbonne.

Les deux artistes sont entrés dans la cour des grands. Et ce, grâce à une compétition intense. Tout a commencé le 14 juin avec un appel à candidatures pour le Tremplin du Rose. Après des sélections complexes parmi 500 postulants et une finale réussie, le 18 juillet, les deux rappeurs raflent la mise. A la clé : se produire devant 30.000 personnes venues pour le festival toulousain qui comptabilisait 90.000 entrées sur trois jours.

« En famille avec mes frères »

Et c’est Carbonne qui a lancé les festivités, vendredi. Le brun à moustache originaire de Montpellier avait le trac « mais comme d’habitude avant de monter sur scène », pas plus pas moins. Sur le plateau, c’est « en famille avec mes frères », histoire de faire front ensemble, a précisé tout de même le jeune artiste de 26 ans.

Le public aux premières loges, bien toulousain, a joué le jeu et s’est ambiancé sur les sons d’un EP baptisé Sous l’averse. Après un passage réussi de près de quarante-cinq minutes, Carbonne s’est réfugié dans le silence de sa loge : « en sortant, j’étais soulagé. C’était fait. Le système son était incroyable tout comme le public. Ils étaient tous super bienveillants ». « C’est cool aussi de voir les autres artistes et de voir leur monde, comment ils se préparent… D’être avec eux quoi », ajouté celui qui perce déjà pas mal et était déjà monté sur la scène du zénith de Montpellier.

« Un rêve qui s’accomplit »

De son côté, chemise ouverte et avec l’impression « d’avoir pris toutes les drogues du monde », Jethro peinait encore à croire à ce « rêve qui s’accomplit » : « c’est l’objectif d’une vie. La vision de la scène comme ça, c’est quelque chose qu’on a en tête depuis des années. » L’ancien chanteur gospel qui s’est tourné vers le rap en grandissant en redemandait : « j’ai gratté des minutes sur scène tellement je ne voulais pas partir. »

Jethro s’était donné toutes les chances d’accomplir « son rêve » et s’est retrouvé face à 30.000 personnes samedi. Et le public a encore répondu présent : « Dès les premiers sons, on sent le public. Il était avec nous et c’était l’éclate vraiment. » Dans le public du rappeur, justement, ses amis, sa famille et… son prof de musique du collège. Un soutien de taille pour le Toulousain de 25 ans : « j’avais vraiment peur d’oublier quelque chose, que ce ne soit pas fluide. Finalement tout s’est bien passé. Je me suis vite pris au jeu », avoue le rappeur qui « prépare de nouveaux sons pour revenir encore plus chaud sur la scène ». Et Jethro de lâcher : « Maintenant que j’ai goûté à ça, je ne veux pas m’arrêter. »