animauxLe rhinocéros Buldo va peut-être reprendre « vie » au Muséum de Toulouse

Toulouse : Le rhinocéros Buldo, mort au zoo de Plaisance, va peut-être reprendre « vie » au Muséum

animauxMort à la fin du mois de novembre au zoo de Plaisance, le rhinocéros blanc pourrait être naturalisé et intégrer les collections du Muséum de Toulouse
Béatrice Colin

Béatrice Colin

L'essentiel

  • Buldo, l’un des deux rhinocéros du zoo de Plaisance-du-Touch est mort fin novembre de maladie.
  • Ce mammifère a été récupéré par le Muséum de Toulouse, qui compte le naturaliser, afin de l’intégrer à ses collections.
  • D’autres animaux, comme l’ourse Caramelles et le lion Charly sont aussi entre les mains du taxidermiste du Muséum, pour une présentation lors de futures expositions.

Depuis trente-deux ans, il était l’une des attractions emblématiques du zoo African Safari de Plaisance-du-Touch, à l’ouest de Toulouse. Fin novembre, le rhinocéros blanc Buldo, un mâle de 36 ans a rendu son dernier souffle, après une dégradation progressive de son état durant plusieurs semaines.

Malgré quelques traces que sa maladie a pu laisser sur sa peau, le Muséum de Toulouse, avec qui le parc à un partenariat, a décidé de récupérer le corps de Buldo en vue de sa naturalisation. « Ce n’est pas tous les jours que nous avons la possibilité d’avoir un rhinocéros blanc, le plus grand de la planète, dans nos collections. Nous avons décidé de conserver les éléments du squelette et nous avons extrait la peau, non sans une certaine difficulté, qui est dans une première phase de traitement pour la stabiliser. Nous ne pourrons la manipuler que lorsqu’elle aura été amincie », avance, prudemment, Brian Aïello, le taxidermiste du Muséum.

Celui qui a déjà redonné vie à plus d’un animal, ne peut pas encore certifier qu’on verra un jour Buldo tenir compagnie à Punch l’éléphant qui accueille les visiteurs dans le hall de l’établissement culturel. Pour l’heure, il a mis en sécurité le crâne et les cornes du rhinocéros, qui font l’objet de braconnage et de nombreuses convoitises et s’échange sur le marché noir à des milliers d’euros.

Naturalisations de Caramelles et Charly en cours

Brian Aïello a plongé la peau de rhinocéros de 350 kg dans un bain de saumure et devrait savoir d’ici le mois de mars s’il pourra l’exploiter. La dernière fois qu’il a dû intervenir sur un aussi gros mammifère, c’était sur l’encombrante Twiga, une girafe qu’il avait naturalisée en direct, devant les visiteurs du musée, en 2015.




Depuis, il n’est pas en reste. En attendant de pouvoir travailler sur Buldo, il a du pain sur la planche. Il a en effet hérité de Charly, le lion de l’Atlas, mort de vieillesse en 2017 à l’African Safari, et qui sera présenté lors d’une prochaine exposition. Une espèce qui n’existe plus dans la nature, les derniers spécimens vivants se trouvant en captivité.

En parallèle, il planche aussi sur un animal qui a fait couler beaucoup d’encre : l’ourse Caramelles, abattue par un chasseur à qui elle s’était attaquée en novembre 2021. Après sa naturalisation, le plantigrade devrait être présenté au grand public lors d’une future exposition.