Des cabanes faites de tôles, de planches ou de toiles et des montagnes de détritus qui mettent désormais en danger les occupants. Une vingtaine de familles, essentiellement d’origine albanaise – soit quelque 90 personnes, dont de nombreux enfants – vivent depuis le mois de juillet dans des abris de fortune sur les berges de la Garonne toulousaine, tout près du Stadium, Mais ce bidonville vit probablement ses derniers jours. Le tribunal administratif de Toulouse vient en effet d’ordonner, à la demande du préfet, l’expulsion du campement.

Les juges ont retenu l’occupation illégale du domaine public fluvial mais aussi les « conditions d’insalubrité » et les problèmes de sécurité que pose ce camp sans barrières situé sous le pont du Garigliano, en zone inondable. Il gêne par ailleurs le démarrage des travaux sur la digue dans le cadre du projet de Grand Parc Garonne de Toulouse métropole.

Un délai pour trouver des solutions

Dans sa décision rendue ce mercredi en référé, c’est-à-dire en urgence, le tribunal a toutefois estimé qu’il fallait retarder l’expulsion de 15 jours, « afin de permettre aux services compétents de prendre les mesures d’hébergement et d’accompagnement indispensables, compte tenu notamment de la présence d’enfants ».