JUSTICEJacques viguier de nouveau à la barre

Jacques viguier de nouveau à la barre

JUSTICELe procès en appel du professeur de droit toulousain débute ce lundi à Albi...
Béatrice Colin

Béatrice Colin

Sans preuve ni cadavre. Le procès en appel de Jacques Viguier débute ce lundi sur les mêmes bases qui ont poussé le jury des assises de la Haute-Garonne à l'acquitter le 30 avril dernier. Accusé du meurtre de sa femme Susi, disparue il y a dix ans sans avoir donné signe de vie depuis, le professeur de droit toulousain a trois semaines pour convaincre les jurés de la cour d'Albi de son innocence.

Changement d'avocats

Si aucun élément nouveau n'est apparu dans ce dossier, une partie des acteurs de ce feuilleton judiciaire a changé. Défendu depuis toujours par le ténor du barreau toulousain, Georges Catala, et son homologue parisien, Henri Leclerc, Jacques Viguier a préféré se passer de leurs services. Il s'est tourné il y a quelques mois vers le pénaliste Eric Dupont-Moretti, réputé détenir le record du nombre d'acquittements. Aux côtés du Toulousain Jacques Levy, il va devoir expliquer pourquoi son client a fait disparaître le matelas du clic-clac sur lequel dormait sa femme, ou encore pourquoi il n'a signalé sa disparition que trois jours plus tard.

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En première instance, les colères et infidélités de l'enseignant avaient été révélées au grand jour. Mais il a bénéficié du soutien sans faille de ses trois enfants, venus témoigner en sa faveur. « Ce n'est pas l'émotion qui doit l'emporter. La seule question est de savoir si Viguier a tué sa femme ou pas. On ne peut pas prouver qu'il l'a volontairement fait, par contre la dispute qui se termine mal concorde parfaitement avec les indices que nous possédons », avance Guy Debuisson, avocat des sœurs de Susi. Pour convaincre le jury de la culpabilité de Jacques Viguier, ce dernier compte notamment s'appuyer sur des écoutes téléphoniques, non ­exploitées en avril dernier.