La Ville rose, un aimant à étudiants
C'est officiel et difficilement contestable. Toulouse est la deuxième ville universitaire de province derrière Lyon, selon une étude livrée hier par l'Insee sur les 18-29 ans en Midi-Pyrénées. Cela confirme le dernier palmarès dressé par L'Etudiant, ...Béatrice Colin
C'est officiel et difficilement contestable. Toulouse est la deuxième ville universitaire de province derrière Lyon, selon une étude livrée hier par l'Insee sur les 18-29 ans en Midi-Pyrénées. Cela confirme le dernier palmarès dressé par L'Etudiant, qui la plaçait en tête du classement des villes où il fait bon étudier.
Cette tranche d'âge représente 18 % de la population régionale et 32,8 % dans la Ville rose. Entre 2001 et 2006, 43 900 jeunes de 18 à 24 ans d'autres régions sont venus s'installer en région Midi-Pyrénées, alors que 28 800 l'ont quittée. « 19,9 % des 18-24 ans vivant dans la région n'y habitaient pas 5 ans auparavant. Chaque année, elle gagne 10 étudiants pour 100 étudiants résidants, c'est le taux le plus élevé des régions devant l'Ile-de-France, qui n'en gagne que 8 pour 100 », explique Sophie Frenot, auteur de l'étude. Cette attractivité est due en grande partie à l'offre de formation universitaire, en particulier celle de l'aire urbaine de Toulouse, qui concentre 75,3 % de la population estudiantine. Conséquence : seul un étudiant sur trois vit chez ses parents, contre un sur deux dans le reste de la France. Du coup, la Ville rose connaît des difficultés à tous les loger. A défaut de trouver un studio, 20 % ont fait le choix de la cohabitation. Mais une fois leur diplôme en poche, ils sont aussi nombreux à partir qu'à arriver. Pour trouver un emploi, la destination privilégiée de ces moins de 30 ans reste l'Ile-de-France. En région parisienne, ils peuvent en effet trouver plus facilement les postes qualifiés auxquels leur formation les prédestine. « Parmi les 25-29 ans actifs en Ile-de-France en 2006 et vivant cinq ans auparavant en Midi-Pyrénées, 49 % occupaient des emplois de cadres, contre 14 % des Français du même âge en moyenne », poursuit la statisticienne. Une preuve supplémentaire de la qualité de la formation dans la région. W
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