Bio des villes et bio des champs en plein essor
•Le bio est partout, même dans les lopins de terre municipaux. La ville de Toulouse, l'un des plus gros exploitants agricoles de la Haute-Garonne, a décidé de convertir 220 de ses 400 hectares à l'agriculture biologique. En collaboration avec la Fédér...Julie Rimbert
Le bio est partout, même dans les lopins de terre municipaux. La ville de Toulouse, l'un des plus gros exploitants agricoles de la Haute-Garonne, a décidé de convertir 220 de ses 400 hectares à l'agriculture biologique. En collaboration avec la Fédération régionale (Frab), qui regroupe les producteurs bio, la régie agricole va se tourner vers cette filière grâce à une rotation des cultures sur trois ans. « Il faut susciter l'intérêt des cultivateurs locaux en montrant qu'il existe des débouchés rentables pour le bio, analyse Elisabeth Belaubre, adjointe au maire à l'Environnement (Verts). Cette agriculture périurbaine permettra, par exemple, de fournir le blé nécessaire à la fabrication des petits pains bio pour les cantines toulousaines. »
Cette initiative permettra peut-être au département d'atteindre l'objectif fixé par le Grenelle de l'environnement : 6 % de terres agricoles consacrées au bio d'ici à trois ans, contre 2 % aujourd'hui. Un autre projet pourrait y contribuer. Le maire de Revel veut en effet faire de sa ville la capitale du bio en Midi-Pyrénées. Alain Chatillon (Parti radical valoisien) a donc décidé de créer un groupement de producteurs bio baptisé « bio-vallée-Lauragais » dans une zone de soixante kilomètres autour de Revel. « Si le nombre d'exploitations bio augmente dans la région, cela ne suffit pas à satisfaire la demande des consommateurs, explique l'élu. Cette bio-vallée accompagnera financièrement les agriculteurs qui veulent investir dans cette filière, en concentrant la production, la transformation et l'expédition des produits. » Les premières entreprises s'implanteront en décembre, avec un coût total de 300 000 euros pour les deux premières années, financé par la communauté de communes. « L'intention est bonne si ce plan est réalisé avec les acteurs du bio et qu'il inclut une politique de développement cohérente autour des filières courtes, nuance Cécile Cardeillac, coordinatrice régionale de la Frab. Cette zone ne doit pas étouffer les départements voisins, où le bio se développe aussi. » W