Météo : Durée, intensité… Que nous réserve cette nouvelle vague de chaleur ?
REBELOTE•Moins d’un mois après la précédente, une nouvelle vague de chaleur s’abat sur l’Hexagone. Plutôt classique pour un mois de juillet, sa durée pourrait être longueHélène Ménal
L'essentiel
- Une nouvelle vague de chaleur s’abat sur la France continentale et pourrait atteindre son pic le week-end prochain.
- Les spécialistes de Météo-France estiment que le réchauffement climatique augmente non seulement la fréquence de ces épisodes mais aussi leur intensité.
Elle sera « Intense, voire durable au sud ». C’est en ces termes, pas très rafraîchissants, que Météo-France décrit la nouvelle « vague de chaleur » qui s’amorce, ce lundi, par le sud de la France, touchant d’ores et déjà la côte Atlantique, le Sud-ouest en général et la vallée du Rhône. Des pics à 37°C sont attendus ce lundi et, depuis 16 h, 23 départements sont déjà en vigilance jaune canicule.
Un pic pour le week-end prochain et des incertitudes
Mardi, dans les mêmes zones, le mercure oscillera au plus haut entre 36 et 38 °C, atteignant parfois, localement, 39 °C. « Mercredi, les fortes chaleurs vont gagner vers l’est, notamment le Centre-Val de Loire et elles atteindront l’est du pays à partir de jeudi », précise Matthieu Chevallier, prévisionniste à Météo-France. Vendredi sera le jour du répit, avec un refroidissement sensible au nord, mais pas vraiment au sud.
Les températures remonteront partout samedi, avec un air brûlant remontant de la péninsule ibérique et « un véritable épisode caniculaire », dont le pic est, pour l’instant, prévu pour dimanche, mais qui pourrait perdurer jusqu’à mardi.
Est-ce inédit ?
Contrairement à la vague anormalement précoce de juin, cet épisode-là n’a, a priori, rien d’exceptionnel : « sur les 44 vagues de chaleur recensées depuis 1947, 25 ont débuté en juillet », rappelle Météo-France. La plus marquante de l’histoire récente étant celle de juillet 2019, du 21 au 26 plus exactement. Avec des pics dépassant les 40 °C, des records avaient été battus et elle avait atteint, en termes d’intensité, la mémorable et sinistre canicule d’août 2003 (du 2 au 17 août, avec des records qui tiennent encore).
Vers des étés à rallonge
Rien de neuf sous le soleil, alors ? Malheureusement, si. Le changement climatique est passé par là. « Des études nous permettent de dire que sans le changement climatique, ces vagues de chaleur auraient été moins intenses de 1,5 °C à 3 °C », assure Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France. Il note aussi un « changement dans la durée des épisodes, qui vont aussi devenir à la fois plus précoces », comme le mois dernier, « et plus tardives ». Bref, l'été va devenir long, très long.