QUARTIERInquiétude après l'ouverture d'une « dark kitchen » à Toulouse

Toulouse : Inquiétudes de riverains après l'ouverture d'une « dark kitchen »

QUARTIERDes riverains du quartier Chalets-Roquelaine, à Toulouse, montent au créneau après l’arrivée d’une « dark kitchen ». Son fondateur estime qu’ils anticipent « des problèmes qui n’existent pas »
Béatrice Colin

Béatrice Colin

«A terme ils pourraient faire 600 à 900 repas par jour, vous imaginez le nombre de livraisons et de scooters que cela va générer ? », interroge Marie-Laure Ichanjou, la présidente de l’association de quartier Chalets-Roquelaine, à Toulouse. Mi-avril, la société Popafood a ouvert une « dark kitchen » sur l’avenue Honoré-Serres et depuis les riverains sont vent-debout contre cet établissement.

Pour eux, l’implantation de ce commerce qui aura à terme douze cuisines différentes sera une source de nuisances, que ce soit sonores, avec les allers et venues des livreurs ou des camions, ou de pollution, en raison des fumées des cuisines. Après avoir écrit au maire, mais aussi lancé une pétition, ils ont décidé de monter à nouveau au créneau pour dénoncer ce nouveau type de commerce qui s’apparente pour eux à un « grand bond en arrière au niveau social ».

Des critiques que le cofondateur de Popafood a du mal à digérer. Pour Eric Descargues, son établissement n’est pas qu’une « dark kitchen », mais avant tout un commerce parce que les enseignes présentes aujourd’hui sur son site proposent de la vente à emporter grâce à des bornes en libre-service installées dans le hall d’accueil. Mais surtout, pour lui, « les riverains s’imaginent des problèmes qui n’existent pas ».

Mairie vigilante

« Ils nous parlent du bruit, mais avant que l’on couvre celui de l’avenue Honoré-Serres qui est très passante, ce n’est pas près d’arriver. Les livreurs viennent majoritairement à vélo électrique et on les oriente. Quant aux odeurs, on a installé des filtres et on leur a tout expliqué lorsqu’ils sont venus visiter », poursuit le créateur de Popafood, qui loue ses cuisines à des sociétés. Pour cet entrepreneur, ces griefs ne sont pas unanimes dans le quartier. De nombreux riverains viennent passer des commandes, et ils « répondent à un besoin des consommateurs ».

De son côté, la mairie n’a enregistré pour l’heure aucune plainte à l’encontre de cet établissement. « Nous avons fait des réunions à plusieurs reprises avec les habitants et nous avons demandé de respecter certaines règles au niveau du bruit. Nous restons vigilants », assure la maire de quartier, Caroline Adoue-Bielsa.