«C’est mon intime conviction que Jacques Viguier a fait disparaître Susi.» Pour Francis Szpiner, l’un des deux avocats des sœurs de la disparue, la culpabilité de l’accusé ne fait aucun doute. Mardi, lors de sa plaidoirie, il a essayé de démontrer point par point toutes les raisons qui désignent Viguier «comme le responsable de la mort de sa femme».

Le ton était incisif. «Malheureusement Susi ne reviendra jamais parce qu’elle est morte le 27 février», a-t-il martelé devant les jurés. Tous les éléments troublants du dossier, passés au peigne fin, sont confrontés à leurs incohérences: la disparition du matelas, le sac retrouvé dans la maison avec les clés de Susi restées à l’intérieur, le taxi qui aurait été appelé le matin de la disparition. Viguier ne réagit pas.

«Vous n’avez pas commis le crime parfait»

Guy Debuisson, aussi défenseur des sœurs de Susi, change de tactique mais pas de ton. Lui préfère s’adresser directement à l’accusé. «A part vous, personne n’est susceptible de l’avoir tué. Vous avez essayé de salir la mémoire de votre femme.» L’avocat expose à son tour d’autres zones d’ombre du dossier, s’attarde sur les traces de sang retrouvées au domicile et dans la voiture du couple.

Il s’essaie même à retracer les événements de la nuit du 27 février 2000. «Il y avait mille solutions pour faire disparaître le corps. Vous avez pu le dissimuler dans la maison ou dans le coffre.» Jacques Viguier impassible jusqu’à présent, est agacé, il conteste à mi-voix les déclarations de l’avocat. Mais ce dernier reprend : «Non, monsieur Viguier vous n’avez pas commis le crime parfait.» Mercredi après-midi, ce sera au tour des réquisitions de l’avocat général.

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