GROGNEUne deuxième maternité ferme à Toulouse pour cause de grève

Toulouse : La grève des sages-femmes s’étend, une deuxième maternité fermée

GROGNEUne deuxième maternité toulousaine, celle de la clinique Croix du Sud, a dû fermer ses portes ce mercredi faute d'effectif suffisant pour accueillir les futures mamans
Hélène Ménal

H.M.

L'essentiel

  • Deux grandes maternités privées sont maintenant fermées à Toulouse en raison de la grève de leurs sages-femmes.
  • Les autres établissements commencent à être débordés.

Le combat des sages-femmes pour la revalorisation de leur statut et l’amélioration de leurs conditions de travail s’amplifie à Toulouse, où les blocs accouchement ferment les uns après les autres. Alors que la maternité de la clinique Rive Gauche est close depuis samedi, celle de la clinique Croix du Sud a rejoint le mouvement ce mercredi.

Accueillir les parturientes dans la région toulousaine tourne au casse-tête pour l’agence régionale de Santé (ARS). Cette dernière renouvelle sa consigne aux futures mamans de ne plus se rendre directement dans les établissements concernés, et de composer le 15 pour être réorientées là où des places sont disponibles : dans les autres cliniques, qui jouent le jeu, et au CHU qui a vu son activité obstétrique exploser.

Les autres maternités débordées

« Ce sont les deux plus grandes maternités de Toulouse qui ont fermé et elles représentent en moyenne 17 à 18 patientes supplémentaires par jour à accueillir ailleurs », explique Paul Guerby, chef de service à la maternité Paule-de-Viguier du CHU. L’établissement a reçu 20 parturientes non prévues depuis samedi, rappelé des soignants, y compris des sages-femmes grévistes, et ouvert une salle d’accouchement supplémentaire. « Sans compter les 80 consultations sans accouchement et l’anxiété des patientes réorientées », ajoute l’obstétricien.

L’ARS fait aussi maintenant appel à d’autres maternités de la région, tout en déplorant « les désagréments pour les familles concernées qui pourraient faire face à un éloignement géographique plus important lors de ces naissances ».

Sans se mêler des revendications et des négociations, toujours en cours, dans les établissements privés, la préfecture et l’ARS « appellent instamment tous les professionnels de santé concernés à respecter les réquisitions préfectorales, pour éviter toute interruption de la prise en charge des naissances, des jeunes mamans et des nouveau-nés et des conséquences susceptibles de s’en suivre ». Pour le cas de la clinique rive Gauche, un signalement a été déjà été fait au procureur de la République.