Toulouse : La fête foraine Saint-Michel, c’est fini
RIDEAU•La mairie de Toulouse vient d'informer les forains que la traditionnelle fête foraine Saint-Michel n'aurait plus lieu. Ni sur le parking du Zénith, ni ailleurs
Hélène Ménal
L'essentiel
- La mairie de Toulouse juge que le parking du Zénith n'est plus adapté pour accueillr la fête foraine Saint-Michel, une tradition automnale dans la Ville rose.
- Elle assure qu'aucun autre emplacement ne peut convenir.
- A la fois dépités et surpris, les forains ne comptent pas en rester là.
Plus de manège, ni d’attraction spectaculaire. La traditionnelle fête foraine Saint-Michel n’aura pas lieu cet automne à Toulouse. Ni plus jamais a priori. Et rien à voir avec le Covid 19. « Des élus de la mairie nous ont convoqués le 31 mars pour nous dire qu’ils ne pouvaient plus nous accueillir sur le parking du Zénith et qu’il n’y avait pas d’autre solution », raconte Eric Daveque, le président du comité d’organisation, aussi « dépité » que surpris, à quelques mois seulement du coup d’envoi.
Au Capitole, Cécile Dufraisse, l’adjointe en charge du dossier, confirme et le rendez-vous et le verdict. « Je comprends la colère et la déception des forains, dit-elle, mais le parking du Zénith n’était qu’une solution provisoire et il n’est plus adapté avec les travaux en cours à la Cartoucherie. Nous avons cherché un autre emplacement de six hectares pour accueillir à la fois, ou même séparément, la base de vie des forains et les manèges, nous n’en avons pas trouvé ». Pas même l’île du Ramier, où l’ex Parc des expos vit ses dernières heures ? « C’est en zone inondable, ce serait prendre trop de risques » répond l’élue.
Entre stupéfaction et colère
La vie de la fête foraine, qui n’avait plus de Saint-Michel que le nom depuis sa migration forcée du centre-ville au Zénith il y a dix ans, n’a jamais été un long fleuve tranquille.
Mais l’idée d’une disparition pure et simple de ce rendez-vous dont tous les Toulousains, jeunes ou anciens, gardent des souvenirs, laisse carrément Eric Daveque interdit. « On met 120 familles au pain sec, comme ça, d’un claquement de doigts. Nous sommes des artisans, nous avons des crédits, une affaire à faire tourner dans une période déjà particulièrement difficile », plaide-t-il. Evidemment, le forain espère qu’il y a encore une marge de manœuvre. Et s’il n’y en a pas, évidemment, « nous nous ferons entendre », prévient-il. « Les agriculteurs manifestent bien dans Toulouse, alors… »