Déconfinement à Toulouse : Des artistes remontent sur scène pour un live un peu particulier
CONCERTS•Les premiers concerts d’artistes toulousains depuis le déconfinement ont lieu ce soir et demain au Connexion live, sans public physique mais dans les vraies conditions pour un live sur les réseaux sociauxBéatrice Colin
Durant près de deux mois, les Français ont pu assister à des concerts hors norme, donnés dans le salon ou la chambre d’artistes confinés. Avec en arrière plan des tableaux parfois douteux et un son qui laissait parfois à désirer.
Pour sonner le retour à la vie culturelle et la fin du confinement, des artistes toulousains vont remonter sur scène cette semaine et jouer à nouveau en live dans une vraie salle de concert qui d’habitude peut accueillir jusqu’à 500 personnes.
Ce soir, le Connexion live va à nouveau résonner des notes de musique très pop de l’artiste Edgar Mauer, suivie le lendemain par les rythmes engagés des rappeurs Antes et Madzes. Deux concerts filmés par des professionnels bénévoles et diffusés en direct sur Facebook à 20h30.
Réinvestir les lieux
« A l’annonce de la fermeture des bars, on s’est dit qu’il fallait trouver un nouveau format et des solutions techniques pour ne pas tomber sur ce qu’on voyait déjà sur les réseaux sociaux. Et puis le confinement est arrivé. Quand il y a eu l’annonce du déconfinement, on est reparti sur notre idée première de réinvestir les lieux et sortir de l’artiste en pyjama dans son salon », explique Céline, membre de No Music No Life, à l’origine du projet qui a vocation à perdurer au cours des prochaines semaines dans d’autres lieux.
« Pour beaucoup de gens, il y a un gros manque de vie culturelle, un besoin de revenir dans ces lieux-là. Les artistes vont jouer seulement devant une équipe technique restreinte, mais dans les vraies conditions d’un concert », assure de son côté Rémy Sirieix, de l’association Opus Musiques qui s’occupe de valoriser la scène toulousaine.
Et même si l’ambiance ne sera pas forcément la même, les cris et la salle surchauffée en moins, il va bien falloir s’y habituer, au moins pour quelque temps.