Les Toulousains ne pourront pas sortir leurs déguisements de la Casa de Papel ou de Supergirl le 29 mars. Une fois de plus, le carnaval de Toulouse fait les frais de l’actualité. En 2012, pour son grand retour, il avait dû être reporté, les habitants de la Ville rose n’ayant pas la tête à la fête deux jours après les attentats perpétrés par Mohamed Merah. Il avait été reprogrammé dix jours plus tard, mais l’esprit n’y était pas vraiment.

En 2017, dans un contexte d’état d’urgence, les mesures de sécurité l’avaient réduit à peau de chagrin. En 2018, c’est un coup de vent qui avaient obligé les organisateurs a reporté d’une semaine et l’an dernier, mouvement des «gilets jaunes» oblige, il avait eu lieu un dimanche soir, une première.

Restrictions gouvernementales

Cette fois-ci, c’est le coronavirus qui aura eu raison de cet événement culturel. Ses responsables ont annoncé ce mardi soir qu’en raison des mesures de restriction prises par le gouvernement concernant les rassemblements de plus de 1.000 personnes, les événements prévus entre au cours des deux prochaines semaines n’auraient pas lieu.

« Notre priorité était d’avertir en amont les mille bénévoles qui ont travaillé sur les chars ou l’organisation des événements pour faire la fête avec les Toulousains. Certes le carnaval est annulé, ce n’est pas la première fois que nous devons réagir à l’actualité, mais nous gardons notre enthousiasme et il y aura une dixième édition l’an prochain », assure Laurent Vildary du Cocu.

Le comité d’organisation du carnaval unifié (Cocu) a ainsi précisé que la descente de caisses à savon de ce samedi n’aurait pas lieu, tout comme le Carnaval des enfants du mercredi 18 mars ou la Grande parade du dimanche 29 mars.