Municipales 2020 à Toulouse : La permanence de Nadia Pellefigue, la candidate socialiste, taguée
POLITIQUE•En marge de l’acte 62 des «gilets jaunes», samedi à Toulouse, la permanence de la tête de liste (PS, PRG, PC) a été vandaliséeBéatrice Colin
«Loi El Khomri, ni oubli, ni pardon ». C’est ce que l’on pouvait lire sur la vitrine du local de campagne de Nadia Pellefigue, la candidate aux municipales toulousaines, tête de la liste « Une nouvelle énergie » (PS, PRG, PC). Un « mot » laissé par les manifestants après le passage du cortège des « gilets jaunes », samedi après-midi, après celui pas très inspiré de la semaine précédente : « travaille, nettoie et ferme ta gueule ! ».
Il fait référence à la Loi Travail porté par le gouvernement socialiste de Manuel Valls. Qui ne comptait pourtant pas vraiment Nadia Pellefigue parmi ses plus grands soutiens. Cette dernière estimait même à l’époque qu’il s’agissait « de politiques économiques et sociales à l’opposé de ce que la gauche a toujours défendu ».
Ce dimanche, la candidate a regretté la dégradation, préférant jouer la carte de l’humour. « Le propos "politique" est infondé et "l’expression artistique" est d’une esthétique discutable. Et pourtant, chacun sait que je suis défenseure des arts populaires et notamment du graffiti ! Je relativise néanmoins : il s’agit de désagrément matériel qui ne m’empêchera pas de continuer de dire ce que je porte comme projet pour Toulouse et les Toulousains », a-t-elle réagi.
Au cours de la semaine, elle avait envoyé un courrier au ministre de l’Intérieur pour dénoncer les violences, y compris celles des forces de l’ordre le samedi précédent, et appeler à l’apaisement.
aElle a reçu le soutien d’autres candidats aux élections municipales. Que ce soit celui du maire sortant, Jean-Luc Moudenc (LR), qui a dénoncé l’œuvre d’anarchistes, ou encore de l’écologiste Antoine Maurice, tête de liste d’Archipel Citoyen ou de l’ancien maire Pierre Cohen (Génération-s).