C’est une énorme tuile. Le 30 juin dernier, la canalisation qui alimente le bassin de la piscine Léo-Lagrange, l’une des deux plus grandes piscines d’hiver de Toulouse et la seule du centre-ville, a rompu. L’inondation a atteint et endommagé toutes les armoires électriques du site. Alors, forcément, la piscine olympique n’a pas pu rouvrir à la rentrée. Entre les expertises et les travaux, les nageurs ne pourront y retourner que le 4 novembre.

Redéployer écoliers et collégiens est un véritable casse-tête pour la mairie qui doit aussi faire face désormais à la grogne des habitants. Comme Richard Mebaoudj, le président de 60 Millions de piétons 31, « particulièrement attaché aux équipements de proximité et notamment aux piscines alors qu’il fait encore très chaud à Toulouse ».

Son association réclame des « mesures compensatoires ». « Il faut élargir les créneaux horaires des autres piscines en soirée, à Papus ou aux Argoulets par exemple, pour que les gens aient le temps de s’y rendre et éviter le surpeuplement », détaille l’habitant du centre-ville.

Une piscine d’été reste ouverte

Sauf que dans lesdites piscines, les créneaux du soir sont déjà pris par une multitude de clubs sportifs. « Nous faisons vraiment de notre mieux », assure Laurence Arribagé (LR), l’adjointe aux Sports. Elle a notamment annulé la fermeture de la piscine d'été Chapou​, dont le bassin extérieur est chauffé, pour dégager des créneaux.

« J’ai aussi pris contact avec le président des Dauphins du TOEC », explique l’élue. Le prestigieux club de natation s’entraîne à Castex (Nakache hiver), l’autre bassin couvert de 50 mètres. Laurence Arribagé attend sa réponse et croise les doigts en espérant qu’un créneau nocturne « de 21h à 22h une fois par semaine » pourra temporairement se dégager.

Dans le cadre du « Plan piscine » lancé par la mairie, les piscines d’été Bellevue et Toulouse-Lautrec doivent être dotées de « bassins nordiques » pour rester ouvertes toute l’année. Mais les chantiers ne sont pas terminés…