Toulouse : Consigne, restaurant… comment Midica compte résister aux géants mondiaux
COMMERCE•A Toulouse, le grand magasin Midica, ouvert en 1946, cultive son indépendance et assure que c’est le secret de sa longévité. Mais il doit s’adapter
H.M.
Il n’y a pas une génération de Toulousains qui n’a pas un jour ou l’autre acheté une ampoule, un tournevis ou un objet tendance chez Midica. A l’heure d’Ikea et des autres géants de la déco, le grand magasin de la place Esquirol résiste encore et toujours. Depuis 73 ans, et l’ouverture par un certain Marcel Garrigou de « Midica Outchouc », qui à l’époque vendait essentiellement des bottes et des tuyaux.
La recette ? « Le magasin a toujours été populaire On est indépendant, on est libre et les 25.000 références qui sont présentées, c’est nous qui les avons choisies », répond Olivier Garrigou, le petit-fils de Marcel, désormais aux manettes avec la responsabilité d’une centaine de salariés.
Restaurant mystère
« Nous avons toujours su évoluer aussi », ajoute celui qui vient de lancer une consigne où l’on peut laisser cabas et trottinettes, d’ouvrir un « univers enfants » et qui teste la livraison écolo à domicile dans l’hypercentre. Est-ce les appétits du géant suédois pour les centres-villes en général qui a servi d’aiguillon dans ces vastes transformations engagées malgré « les centaines de milliers d’euros de chiffre d’affaires perdus en raison du mouvement des "gilets jaunes" » ? « Est-ce qu’on craint Ikea ? Non. Depuis 73 ans, des enseignes dangereuses on en a vu surgir, assure le patron quadragénaire. Par contre, il y a un impératif, c’est de s’adapter ».
Après le grand lifting du magasin, la prochaine « adaptation » à l’air du temps sera l’ouverture au mois de novembre d’un restaurant atypique au quatrième et dernier étage du magasin. « Ce sera un espace hors du monde et du tourbillon du centre-ville », lâche seulement Olivier Garrigou, qui veut maintenir le suspense.