INTERVIEWLa socialiste Nadia Pellefigue veut « rassembler autour d'un projet »

Municipales 2020 à Toulouse: « Avant de savoir qui, il faut savoir quelles sont les idées », insiste la socialiste Nadia Pellefigue

INTERVIEWAprès s’être déclarée candidate à la mairie de Toulouse il y a quelques mois, Nadia Pellefigue vient d’être mandatée par les militants socialistes pour négocier avec les autres forces de gauche en vue des municipales de 2020
Béatrice Colin

Propos recueillis par Béatrice Colin

L'essentiel

  • Après avoir créé le mouvement « Une nouvelle énergie » (UNE) en marge de son parti, Nadia Pellefigue vient d’être mandatée par le PS pour négocier avec les autres forces de gauche.
  • La vice-présidente du Conseil régional d’Occitanie présente ce mercredi ses premières propositions.
  • Elle explique vouloir rassembler autour d’un projet avant de voir de qui sera composée une future liste des forces de gauche.

Nadia Pellefigue, vice-présidente PS de la région Occitanie, a indiqué il y a quelques mois qu’elle se présentait à la mairie de Toulouse. Après avoir créé son propre mouvement Une nouvelle énergie (UNE), elle vient d’être mandatée par le PS pour négocier avec les autres forces de gauche.

Samedi, vous avez été mandatée avec le sénateur Claude Raynal par les militants socialistes pour les municipales. Quelle est votre mission ?

Les militants ont choisi de nous donner mandat pour engager les discussions avec les autres forces de gauche et citoyennes. Dans un contexte politique perturbé depuis 2017, pour l’ensemble des partis politiques traditionnels, il y a la volonté d’entendre les aspirations à la fois des militants, des citoyens et de ne pas avoir recours à une investiture classique comme pouvait le faire le PS avant.

Comment va se positionner le « mouvement Une » que vous avez lancé en dehors du PS il y a quelques mois ?

Après trois mois de travail et un marathon créatif le 22 juin, nous présentons ce mercredi soir à l’espace Cobalt les propositions construites avec les Toulousains et à destination les Toulousains. L’objectif est de les enrichir avec l’ensemble de ceux qui veulent travailler sur le projet. Je ne crois pas que l’élection se fera en critiquant ce qui existe déjà.

Les écologistes, mais aussi des Insoumis ou encore le socialiste Romain Cujives ont rallié la démarche d’Archipel Citoyen qui va constituer sa liste au cours des prochaines semaines ?

Avant de savoir qui porte des idées, ça nous intéresse de savoir quelles sont les idées et nous nous y attelons. Il nous semble que tout ce qui est de nature à faire obstacle au rassemblement est dommageable puisque nous avons la conviction qu’une alternative est possible à la majorité de droite actuelle. Nous avons eu des échanges avec Archipel Citoyen et nous continuons à dialoguer.

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Notre volonté est de rassembler les forces de gauche dès le premier tour et d’opérer les convergences nécessaires à ce rassemblement.

Quelles sont vos premières propositions ?

Il y a 144 propositions nées des différents ateliers organisés par « UNE ». Il y a notamment celle du bouclier végétal. Toulouse respire mal, a souvent des pics de pollution. Nous avons la conviction qu’il faut végétaliser, pas simplement planter des arbres, mais aller plus loin comme l’a fait Nantes en désalphatant une trentaine de cours d’écoles. Avoir aussi une politique volontariste à l’image de ce qui se fait à Mexico où ils ont planté des plantes grasses sur le périphérique car elles ont cette capacité à capter les particules fines et coûtent moins cher que la plantation de 30 magnolias comme cela a été annoncé par le maire.

Et concernant les déplacements ?

Un des freins à l’utilisation des transports publics c’est la faiblesse de l’offre. Aux portes de Toulouse, on a du foncier disponible. L’objectif est d’y installer des zones de stationnement où l’on puisse laisser son véhicule, où l’on trouve un certain nombre de services, notamment d’espaces de co-working et des lieux ressources. Il y aura des navettes circulaires qui desserviront ces différentes portes, les stations de métros et les gares TER, et qui permettront d’éviter un passage par le centre-ville. Ces portes seraient aussi des gestes architecturaux forts aux entrées de la ville pour rompre avec l’image des pénétrantes.