TRANSPORTSUne révolution se prépare dans les parkings du métro de Toulouse

Toulouse: Les parkings du métro ne seront plus réservés aux usagers (mais il faudra payer)

TRANSPORTSTisséo ne veut plus de voiture-ventouse dans les parcs relais du métro. Mais, à condition de payer, les non-usagers pourront bientôt s’y garer aux heures creuses
Hélène Ménal

Hélène Ménal

L'essentiel

  • En janvier 2020, les parcs-relais du métro vont changer de fonctionnement.
  • Ils resteront ouverts 24h sur 24h, ne pénalisant plus les travailleurs de nuit.
  • Et pour 40 euros par mois, les automobilistes qui ne prennent pas le métro pourront s'y garer la nuit et le week-end.

L’étudiant qui passe au travers des PV en garant sa voiture pour la semaine sur un parc relais du métro est une espèce en voie de disparition à Toulouse. Car, pour calmer la colère des « vrais » usagers qui ne trouvent pas de place même en se levant à l’aube, Tisséo a lancé il y a deux ans la chasse aux fameuses voitures-ventouses.

A coups de prunes à 35 euros, quelque 1.200 emplacements « squattés », sur les 6.500 que comptent les parcs relais, auraient retrouvé un taux de rotation normal. Mais il reste des trous dans la raquette, à Jolimont notamment où les barrières ont carrément disparu.

Ce grand ménage était en fait le prélude à une vraie révolution. Le comité syndical a en effet validé ce mercredi une remise à plat du fonctionnement qui sera opérationnelle en janvier 2020. Géré par un système informatique plus performant, les parcs-relais resteront ouverts toute la nuit, période où ils seront gratuits pour les usagers des transports en commun. Un bon plan pour les travailleurs nocturnes pénalisés par le système actuel.

2 euros de l’heure quand on ne valide pas au portillon

Et ce n’est pas tout. Tisséo a aussi décidé d’optimiser ses places de parking, trop rares la journée mais désespérément vides la nuit. En les « mutualisant » aux heures creuses : la nuit, probablement de 20h à 8h, et le week-end, les automobilistes qui n’auront pas validé dans les transports pourront les utiliser. Mais moyennant finances.

Sous forme d’abonnement mensuel, cette formule devrait coûter 40 euros.

Il est aussi envisagé pour un petit quota de places identifiées, de les ouvrir en permanence aux non-usagers du métro. Là, les tarifs pressentis sont à la mode Indigo : deux euros de l’heure le jour, un euro de l’heure la nuit, 25 euros la journée et 150 euros la semaine. De quoi mettre au défi le fameux nouveau système informatique car à ce prix-là, certains préféreront valider un ticket sans prendre la rame.