VIDÉO. Incendie de Toulouse: Le syndic et la principale propriétaire sortent de leur silence
LOGEMENT•Six jours après le terrible incendie de la rue Bayard à Toulouse, le syndic de copropriété et la principale propriétaire assurent qu’ils feront tout pour trouver rapidement une solution pour les sinistrés…Hélène Ménal
L'essentiel
- Six jours après l’incendie qui a ravagé un immeuble d’habitation à Toulouse, les copropriétaires assurent qu’ils cherchent des solutions de relogement.
- Les sinistrés ont dénoncé des problèmes d’hygiène et de vétusté.
- Le syndic évoque des intrusions, des dégradations répétées et des incivilités.
- L’incendie a fait 20 blessés dont un grave et entraîné l’évacuation en urgence de 72 personnes.
Ce mercredi matin, six jours après le spectaculaire incendie du 73-73 bis rue Bayard à Toulouse, des sapeurs-pompiers accompagnés de policiers sont retournés dans cet immeuble de 79 logements dont certains locataires sont toujours abrités dans un gymnase.
Mais, administrativement, les choses semblent avancer pour eux. « Nos équipes sont extrêmement choquées par la violence de ce feu et mettent tout en œuvre pour que les locataires puissent retrouver rapidement un logement digne », indique Guillaume Porcario, le président de la Sogem, qui fait office de syndic de copropriété depuis octobre 2017.
« Intrusions, dégradations et incivilités »
Alors que des sinistrés ont témoigné de l’état dégradé de l’immeuble, le responsable énumère dans son communiqué diffusé mardi soir les actions diligentées depuis que sa société est en charge du dossier : remplacement d’une porte d’entrée et mise en place d’un accès sécurisé, vidéosurveillance du local à poubelles, création d’un plan d’évacuation, contrats de désinsectisation et de dératisation.
La Sogem précise qu’avant la sécurisation de l’entrée, « l’immeuble faisait l’objet d’intrusions régulières et subissait des dégradations par des personnes extérieures ». Et que, depuis, les dégradations sur l’entrée continuaient. Elle ajoute que le personnel de la société d’entretien faisait « régulièrement face à de fortes incivilités physiques et verbales ».
Les baux partis en fumée
La gérante de la SARL qui possède une quarantaine d’appartements dans l’immeuble, une dame de 86 ans, est également sortie de son silence ce mercredi. Elle indique qu’elle est « bouleversée par le drame qui a frappé [ses] locataires ». Elle explique aussi que son bureau ayant brûlé, elle n’avait aucun papier, ni bail pour les contacter rapidement. Elle assure enfin à l’ensemble des locataires qu’elle « mesure pleinement leur immense détresse » et qu’elle s’est « engagée dans la recherche active de solutions de relogement avec les services en place ».
Lundi, la mairie, qui se charge de l’hébergement d’urgence, avait appelé les copropriétaires (à qui incombe le relogement) à « prendre leurs responsabilités ».