VIDEO. «Gilets jaunes» à Toulouse: Incendies, barricades, 57 blessés et festivités annulées
VIOLENCES•A Toulouse, la mobilisation des « gilets jaunes » a tourné à l’affrontement et à la violence. 57 personnes ont été blessées, les dégâts sont nombreux et le lancement des festivités de Noël a été annulé…Hélène Ménal
L'essentiel
- La journée de samedi a dégénéré à Toulouse où les dégâts sont nombreux.
- La préfecture fait état de 57 blessés dont 48 policiers.
- Il y a eu 16 placements en garde à vue.
- Le lancement des festivités de Noël a été annulé.
A Toulouse ce samedi, le maire n’a pas pu appuyer sur le bouton pour donner le coup d’envoi des illuminations de Noël. Car ce sont d’autres feux, multiples, qui se sont allumés sur les boulevards, derrière des barricades faites, notamment, de palissades de chantier.
Dans la Ville rose, la journée et la mobilisation des « gilets jaunes » avaient pourtant commencé de manière plutôt pacifique. Mais les événements ont dégénéré quand le cortège s’est scindé et que certains ont voulu prendre la direction de la gare Matabiau. Ils ont été repoussés par la police et les échauffourées ont débuté pour de longues heures.
aPlusieurs groupes, dont certains membres étaient équipés de masques et casques, sont allés à l’affrontement sur les boulevards, de Wilson à la place Jeanne-d’Arc. Des chantiers ont été démontés, des vitrines et des abribus fracassés. « On se serait cru en pleine guérilla urbaine », témoigne un commerçant.
Seize gardes à vue
Ce dimanche, le préfet, Etienne Guyot, annonce un bilan définitif de 57 blessés, parmi lesquels, 48 fonctionnaires de police. Cinq d’entre eux ont été brièvement hospitalisés et sont en arrêt maladie.
Il y a eu 16 interpellations, dont quatre à la suite du pillage de deux magasins du centre-ville.
La mairie doit maintenant recenser les dégâts sur le mobilier urbain. Les conséquences économiques se font déjà sentir avec la fermeture prématurée du Marché de Noël du Capitole qui aurait dû ce samedi enregistrer un pic de fréquentation. « Certains commerçants des boulevards ont dû fermer dès 14 heures, déplore Jean-Jacques Bolzan, l’adjoint au Commerce. Ceux qui sont restés ouverts n’ont pas vu un client ».
« Je suis triste de voir les Toulousains subir les conséquences de ces exactions que je condamne et qui émanent d’une minorité de casseurs », a réagi Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse. Il évoque « une poignée d’irresponsables assoiffés de violence ».
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