Toulouse: Le CHU crée un «cocon» dans sa maternité, pour patienter sans stresser quand bébé n'est pas pressé
SANTE•Le CHU de Toulouse a réorganisé son espace naissance. Avec un sas « zen », pas vraiment médicalisé, où les mamans évoluent à leur guise tout en étant surveillées. C'est mieux que d'errer dans les couloirs...Hélène Ménal
L'essentiel
- Le CHU de Toulouse a ouvert un secteur pré-naissance, surveillé sans être surmédicalisé.
- Les futures mamans peuvent y patienter dans des chambres individuelles au lieu de déambuler dans les couloirs.
- Cette approche permet de mieux respecter le processus physiologique de l’accouchement.
«On n’a pas du tout l’impression d’être hospitalisé ». Marie et Marc sont arrivés lundi matin à la maternité Paule-de-Viguier du CHU de Purpan pour donner naissance à leur deuxième enfant. Marie a rompu la poche des eaux. Mais elle n’est pas pour autant prisonnière d’un monitoring, ni entourée de blouses blanches.
Un air de harpe pénètre dans la chambre cosy du couple et la future maman peut se balader à sa guise, se faire réchauffer un plateau-repas ou plonger dans la grande baignoire de sa salle de bains, histoire de calmer les contractions. « En plus j’ai un lit d’appoint », ce qui n’est pas toujours le cas à Purpan, souligne Marc, qui parle d’expérience.
Les sages-femmes assurent une présence discrète et réconfortante. Et, si le bébé se montre plus pressé, ou si Marie demande une péridurale, ils n’auront qu’une porte à franchir pour pénétrer dans le « secteur naissance », le vrai, avec ses alarmes, ses masques, ses tuyaux et ses perfusions.
4.700 accouchements en un an
Le « sas » où Marie et Marc séjournaient ce lundi est le nouvel « espace pré-naissance » du CHU. Un secteur plutôt zen de 10 chambres, avec arbre à ballons pour les exercices, alcôves intimistes, espaliers, ou massages. Il remplace les interminables déambulations dans les couloirs anonymes quand le bébé prend son temps mais qu’il est quand même trop tard pour repartir.
Quelque 500 parturientes, venues aux premières contractions ou pour un déclenchement, ont fait un passage - éclair ou pas - dans ce cocon où le CHU veut qu’on se sente « comme à la maison ». « Il arrive à point nommé à un moment où les recommandations sont de mieux respecter le processus physiologique de l’accouchement », souligne Olivier Parant, le chef du service d’obstétrique.
Le CHU de Toulouse a enregistré 4.700 accouchements en 2017, un petit tiers des naissances toulousaines. Ce chiffre devrait grimper à 5.300 en 2018.