Où seront-ils, que feront-ils et combien seront-ils ? Difficile de prédire la tournure que prendra dans la Ville rose le samedi des « gilets jaunes » dont les préparatifs se sont faits sur les réseaux sociaux.

La seule vraie certitude, c’est qu’il n’y aura aucun match de foot disputé ce samedi. Le district les a tous annulés parce qu’il craignait, à juste titre, des perturbations dans l’acheminement des équipes. Pour le reste, voici ce que l’on sait., notamment grâce à un chauffeur de VTC en colère.

Zéro manifestation officielle

C’est totalement trompeur, mais la préfecture n’a enregistré aucun dépôt officiel de manifestation pour ce samedi. En fait, les autorités ayant fait savoir que les organisateurs pourraient être poursuivis en cas de débordements, personne n’a pris le risque de se signaler.

Dix spots (à rallier ou à éviter)

La carte circule allègrement sur les réseaux sociaux. Il y a dix points de ralliement prévus autour de Toulouse. Ces « spots » sont essentiellement les parkings des hypermarchés de la périphérie. L’heure de la grande convergence est fixée à 7 heures. « Ensuite, on se concertera pour savoir où aller, sinon ce ne serait pas un mouvement citoyen », confie Yves Garrec, un chauffeur de VTC à la pointe du combat. Il ne cache pas que certains de ses contacts ont l’intention de rester mobilisés jusqu’à obtenir des avancées.

Boîte à meuh et sérum physiologique

Mais en dehors du fameux gilet jaune, qu’est-ce qu’un Toulousain en colère va-t-il emporter ? « Moi j’ai acheté deux masques de vache dans un magasin de farces et attrapes, un klaxon et une boîte à meuh », explique Yves Garrec qui prévoit donc de décliner le thème de la « vache à lait ». Il emporte aussi des mouchoirs pour se protéger les yeux et du sérum physiologique au cas où il y aurait du gaz lacrymogène dans l’air.

Des consignes de sécurité

Selon la préfecture, le dispositif de forces de l’ordre à déployer pour éviter les blocages est toujours à l’étude, tout comme les éventuels « renforts ». Sur ce point épineux le vade-mecum des manifestants conseille de s’asseoir par terre et de lever les mains en l’air en cas de charge policière. « S’il y a des casseurs, eux prendront la fuite, en restant immobile on ne nous confondra pas », expose le chauffeur de VTC.