Incident diplomatique au CNRS autour de la nouvelle formule du Levothyrox. Jeudi, un chercheur toulousain affirmait sur le site d’investigation Mediacités avoir retrouvé des « impuretés » dans la nouvelle formule du Levothyrox qui pourraient expliquer les effets secondaires dont ont été victimes de très nombreuses patientes. L’information a été relayée par 20 Minutes.
Jean-Christophe Garrigues devait détailler ses découvertes ce vendredi, aux côtés de l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT), lors d’une conférence de presse à l’université Paul-Sabatier de Toulouse. Mais cette dernière a été annulée à la demande de l’université et du CNRS.
Le chercheur n’a pas prévenu sa hiérarchie
« En effet, les résultats annoncés (…) n’ayant pas été validés par le processus d’évaluation par les pairs propre à la communauté scientifique, le CNRS considère qu’ils ne constituent pas en l’état actuel des faits scientifiques », indique l’organisme dans un communiqué.
En somme, Jean-Christophe Garrigues n’a pas informé sa hiérarchie de ses recherches sur le nouveau Levothyrox.
Le CNRS prend la peine d’ajouter toutefois qu’il s’engage « à encourager les laboratoires compétents dans le domaine à travailler dans l’élucidation des questions soulevées par lesdits résultats ».
En parallèle de cette mise au point du CNRS, le laboratoire Merck, fabriquant du Levothyrox, dénonce des « allégations sensationnalistes et sans preuve ». L’Agence du médicament rappelle de son côté que « l’ensemble des contrôles réalisés dans [ses] laboratoires ont confirmé la bonne qualité de la nouvelle formule du Levothyrox ».
Selon les chiffres officiels, quelque 31.000 patientes (sur les 2,2 millions) se sont plaintes d’effets secondaires depuis la mise sur le marché de la nouvelle formule du Levothyrox. L’affaire fait l’objet de plusieurs procédures judiciaires.