Plus de 400 très jeunes joueuses réparties en 32 équipes, dont l’AS Saint-Etienne, le TFC, les Girondin(e)s de Bordeaux, le Montpellier Hérault ou l’OGC Nice. 144 matchs de 15 minutes disputés en deux jours, à huit contre huit. Le 6e du Challenge international des Etoiles, réservé aux filles de moins de 14 ans, a lieu samedi et dimanche sur les terrains synthétiques du Stadium de Toulouse.

L’occasion de vérifier la popularité croissante du foot chez les préadolescentes. « En tant que manager du TFC féminin [de 2007 à 2012], je voyais qu’il y avait une perte de joueuses dès qu’il s’agissait de rejoindre des équipes uniquement composées de filles, explique Matthieu Vrilliard, cofondateur de l’un des trois principaux tournois européens de la catégorie. Ce Challenge est aussi une manière de faire passer le cap à des jeunes filles qui évoluaient jusque-là dans des équipes mixtes. »

Jusqu’à la catégorie des U15, une footballeuse peut jouer dans des équipes de garçons. Ensuite, elle doit intégrer une formation féminine, parfois éloignée de son lieu de résidence.

Les habitués des tournois de jeunes ont remarqué le nombre croissant de filles ces dernières années. Une impression visuelle confirmée par les chiffres que communique le service de presse de la FFF :

« Dans les catégories U13, U14 et U15 féminines, il y a actuellement 26.281 licenciées. Cela représente une augmentation de 3,2 % par rapport à la saison passée. » »

A comparer avec les chiffres des garçons dans ces catégories : près de dix fois plus certes (240.506 licenciés) mais une progression bien moindre (0,3 %). Et le niveau du spectacle suit la courbe ascendante, selon Matthieu Vrilliard. « On a senti un vrai virage dans la qualité de jeu en 2016. On réussit à préserver l’état d’esprit, mais on constate que les équipes sont plus compétitrices qu’avant. »

Les organisateurs du Challenge international des Etoiles ont élaboré une charte de « fair-play, respect et convivialité » que toutes les équipes doivent renvoyer avant de débarquer à Toulouse. « Car l’image qu’elles donnent, c’est aussi pour les enfants malades ». 66 % des ressources générées par l’événement sont en effet versées à l’association Hôpital Sourire. Le reste sert à préparer l’édition suivante.

2019 sous le signe de la Coupe du monde féminine

Nouveauté 2018 : la création d’un Challenge de la solidarité, qui récompensera l’équipe ayant réussi la meilleure collecte au profit de Restos Bébés et Solidarité Bouchons 31. Et pour 2019, l’organisation a déjà (presque) tout prévu. Puisque la Coupe du monde féminine organisée par la France ne viendra pas à Toulouse, c’est Toulouse qui viendra à la Coupe du monde. Chaque équipe, dont une formation québécoise des Trois-Rivières, représentera une nation différente.