Toulouse: La justice ordonne le déblocage de l'université Jean-Jaurès
JUSTICE•Le tribunal administratif de Toulouse demande à l’administrateur provisoire de l’université Jean-Jaurès de faire évacuer les locaux occupés depuis le 6 mars dernier…Béatrice Colin
Malgré la position de l’administrateur provisoire de l’université Jean-Jaurès, opposée à l’intervention policière sur le campus, le tribunal administratif de Toulouse vient d’ordonner ce mercredi le déblocage des bâtiments occupés depuis le 6 mars dernier.
La justice a ainsi suivi la demande effectuée par le syndicat étudiant de droite l’UNI et quatre étudiants, à l’origine du recours. Le juge dans sa décision « enjoint à l’administrateur provisoire [ Richard Laganier ] de faire usage de son pouvoir de police administrative à compter de la notification de la présente ordonnance, afin de faire libérer l’accès à l’ensemble des locaux universitaires sur le site du Mirail et de faire procéder à l’évacuation de deux bâtiments occupés illégalement sur ce même site ».
aTroubles à l’ordre public
Dans son jugement, le tribunal considère que la situation « est constitutive de troubles à l’ordre public et porte atteinte aux droits de l’éducation ». Et le magistrat ajoute « que l’occupation des locaux depuis le 6 mars 2018 a engendré des dégâts et des détériorations du mobilier et des infrastructures et que l’accès au site de toute personne non gréviste est impossible ».
«C'est une victoire car en France toutes les requêtes rendus par un tribunal administratif n'ont pas donné une suite aussi favorable. Maintenant j'attends que l'administrateur provisoire prenne ses responsabilités», a réagi Marie Glinel, la présidente toulousaine de l'UNI.
Réunis, en assemblée générale, les opposants à la loi sur l’accès aux études supérieures ont reconduit jusqu’à jeudi le blocage de l’université.